Le père d'Aylan : "il aimait le jardin et faire du vélo"

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© OZAN KOSE / AFP
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V.D.M
CONFIDENCES - Abdullah Kurdi, le père d'Aylan, le petit Syrien mort noyé, revient sur ce terrible drame dans les colonnes du Journal du Dimanche. 

Aylan, le petit Syrien mort noyé en tentant de fuir la guerre, a été enterré vendredi avec sa famille. L'inhumation a eu lieu dans la ville syrienne de Kobané (nord), en présence de centaines de personnes qui ont accompagné le père du garçonnet. Son père, Abdullah Kurdi, a perdu toute sa famille la semaine dernière sur la plage de Bodrum, en Turquie. Il revient dimanche matin sur ce drame, dans les colonnes du JDD

"Dieu n’a pas préservé leur vie". Abdullah Kurdi raconte cette traversée macabre, payée 4.000 euros à des passeurs. "Nous avons embarqué dans la région de Bodrum, je ne saurais dire où exactement. Nous étions treize à bord du bateau", raconte-t-il au Journal du Dimanche. "Quand le bateau a sombré, je tentais encore de tenir mes enfants par la main, j’essayais de tenir tout le monde, leur mère aussi. Eux essayaient de garder la tête hors de l’eau, de respirer…. Mais Dieu n’a pas préservé leur vie".

"Si vous me donnez le monde entier maintenant, à quoi cela me servira ?". "Aylan, il aimait le jardin et faire du vélo", se souvient son père Abdullah Kurdi dans les colonnes du JDD. "Sa mère, elle aimait le grand air, les grands espaces. Quant à Ghalib (le grand frère d'Aylan, ndlr), il aimait tout, tout ce qu'il voyait". Et de poursuivre : "voilà, mes enfants ne sont plus, maintenant. Que voulez-vous que je dise ? Si vous me donnez le monde entier maintenant, à quoi cela me servira ? Je n’ai plus ni ma femme ni mes enfants. C’est pour eux que j’émigrais, mais voilà… Que la volonté de Dieu soit faite".