Le "parrain" de la pizza envoûte le Tea Party

L'homme d'affaires Herman Cain s'est hissé à la place de favori de la primaire républicaine pour la présidentielle américaine de 2012,
L'homme d'affaires Herman Cain s'est hissé à la place de favori de la primaire républicaine pour la présidentielle américaine de 2012, © Reuters
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avec agences
Herman Cain, qui a fait fortune dans les pizzas, est la nouvelle coqueluche des républicains outre-Atlantique.

C’est l’homme fort du moment dans le camp républicain. L'ancien patron de la chaîne de pizza Godfather, Herman Cain s'est hissé à la place de favori de la primaire républicaine pour la présidentielle américaine de 2012, selon un sondage qui le crédite de 27% des intentions de vote, publié mercredi par le Wall Street Journal et la chaîne de télévision NBC/News.

Propulsé en six semaines

Herman Cain, 65 ans, a fait un bond de 22 points en six semaines dans les sondages, reléguant ainsi en deuxième position l'ex-gouverneur du Massachusetts Mitt Romney, qui obtiendrait désormais  23% des votes des électeurs républicains. L'ancien favori Rick Perry, gouverneur du Texas, passe quant à lui de 38 à 16% et se retrouve en troisième position.

Apprécié du mouvement ultra-conservateur du Tea Party, Herman Cain avait déjà crée la surprise en remportant fin septembre un vote symbolique en Floride en vue de la primaire républicaine pour l'élection présidentielle de 2012, devançant les deux favoris du parti Mitt Romney et Rick Perry.

Cain n’aime pas les impôts

Partisan de la réduction des impôts à la portion congrue, Herman Cain est un ultra-conservateur. Sa proposition phare : un plan "9-9-9" – du nom du numéro des urgences aux Etats-Unis - qui vise à ramener à 9% les taux d'imposition sur la consommation, les bénéfices des entreprises et les revenus des particuliers. Le candidat républicain s’était distingué la semaine dernière en estimant que le mouvement de protestation "anti-Wall Street" relevait de "l'anti-capitalisme". En évoquant ce mouvement, il avait lancé : "si vous n'avez pas de travail (...) c'est de votre faute!".

Une ascension qui commence à faire grincer des dents jusque dans le camp républicain. La représentante de la droite chrétienne Michele Bachmann, qui tente de freiner sa chute dans les sondages, s’en est prise au programme d’Herman Cain, comparant le numéro "9-9-9" au chiffre 666, symbole du mal. "Le diable est dans les détails", a-t-elle dit.

Le coup d'envoi de la course à la présidentielle côté républicain devrait avoir lieu le 3 janvier avec la sélection d'un candidat dans l'Iowa.