Le Parlement européen rejette l'idée de listes transnationales aux élections européennes

Le groupe PPE (droite), la principale force politique représentée, est à l'origine du rejet de ces listes promouvant une circonscription européenne unique.
Le groupe PPE (droite), la principale force politique représentée, est à l'origine du rejet de ces listes promouvant une circonscription européenne unique. © SEBASTIEN BOZON / AFP
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avec AFP , modifié à
Le Parlement européen a rejeté mercredi l'idée d'instaurer des listes transnationales, défendue notamment par Emmanuel Macron.

Le Parlement européen, réuni en session plénière à Strasbourg, a rejeté mercredi l'idée d'instaurer des listes transnationales aux prochaines élections européennes, défendue notamment par le président français Emmanuel Macron.

Le groupe PPE (droite), la principale force politique représentée, est à l'origine du rejet de ces listes promouvant une circonscription européenne unique, concept pourtant validé en commission parlementaire. Pour le porte-parole du PPE au sein de la commission des Affaires constitutionnelles, György Schöpflin, il n'y a pas de "base juridique pour une telle expérimentation", qu'il a qualifiée de "projet dirigé par les élites".

Le PPE se réjouit du "revers" infligé à Macron. Le groupe français du Parti populaire européen (PPE) s'est quant à lui "réjoui" du "revers considérable" infligé au président Macron, partisan des listes transnationales. "Après la mise en place très contestable d'une circonscription unique en France, les listes transnationales, soutenues à bras-le-corps par Emmanuel Macron, auraient été un gadget inutile, injuste et inapplicable", s'est exclamé Franck Proust, président de la délégation française du PPE. "Le Président s'évertue à brouiller les pistes en imaginant des usines à gaz pour empêcher les électeurs de savoir précisément pour quels candidats ils veulent et peuvent vraiment voter pour les représenter à Strasbourg et à Bruxelles", a-t-il argué.

Les Verts dénoncent "la vieille école de l'Europe". Le groupe des Verts a de son côté fustigé la "vieille école de l'Europe intergouvernementale". "Aujourd'hui, c'est l'horizon de la démocratie européenne qui se referme, la laissant confinée au territoire de la Nation", a critiqué le président du groupe Philippe Lamberts.