Le pape maintient son voyage en Centrafrique malgré les menaces

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N.M. avec AFP
Les attentats de Paris du vendredi 13 novembre ne changent rien à la donne, a affirmé jeudi le porte-parole du pape.

Le pape François "ne se laisse pas conditionner" par les craintes de violences en République Centrafricaine, et a maintenu toutes les étapes de sa visite prévue à Bangui la semaine prochaine, a affirmé jeudi son porte-parole. Il s'agira du premier périple africain du souverain pontife.

Une annulation de dernière minute toujours possible. Le porte-parole du pape n'a toutefois pas exclu qu'au vu de la situation sur place, ce déplacement soit annulé in extremis ou réduit dans sa durée. Diverses sources informées estiment également que cette étape à haut risque pourrait être finalement abrégée ou annulée au dernier moment, en fonction de la situation sécuritaire sur place.

Une visite dans un camp de réfugiés. "L'objectif du pape est de manifester sa proximité à un peuple qui souffre, et c'est pourquoi il consacre la première étape de son séjour à Bangui à un camp de réfugiés", a souligné le père Federico Lombardi dans une conférence de presse.  "Le pape désire ce voyage, il veut encourager ceux qui depuis des années à Bangui s'efforcent de contribuer à la paix", a-t-il souligné à propos de ce déplacement qu'ont déconseillé les services de renseignement français. 

Un message aux musulmans. Le voyage qui comprend une étape à la mosquée de Bangui "étaient prévues. Que les événements de Paris (les attentats de vendredi dernier) aient apporté un climat de préoccupation, c'est évident, mais je ne dirais pas que cela a changé fondamentalement les prévisions de ce voyage". "Je ne dirais pas non plus qu'ils ont changé la situation locale", a-t-il observé. "Le message du pape au monde musulman à Bangui restera le même, c'est de construire des ponts et de rejeter toute justification de la violence au nom de Dieu", a dit le père Lombardi.