Le président mexicain Enrique Peña Nieto a opposé un ferme "non, jamais" à de nouvelles déclarations du président américain Donald Trump selon lesquelles le Mexique paiera pour un nouveau mur bâti à la frontière, en pleines négociations commerciales tendues entre les deux pays. "De toutes façons ce mur sera construit (...) mais à la fin, le Mexique paiera pour le mur", a déclaré le chef de l'Etat américain lors d'un meeting mardi soir dans le Tennessee. "Ils vont payer pour le mur et ils vont en profiter", a-t-il ajouté.
President @realDonaldTrump: NO. Mexico will NEVER pay for a wall. Not now, not ever.
— Enrique Peña Nieto (@EPN) 30 mai 2018
Sincerely, Mexico (all of us).
"Le Mexique ne paiera jamais pour un mur". Son homologue a rétorqué à son homologue américain sur Twitter dans un message au ton inhabituel, en anglais et en espagnol. "NON. Le Mexique ne paiera JAMAIS pour un mur. Ni maintenant, ni jamais. Cordialement, le Mexique (nous tous)", a tweeté le président mexicain. Donald Trump est arrivé à la Maison Blanche en promettant d'expulser des millions de sans-papiers et de construire un nouveau mur sur la frontière des Etats-Unis avec le Mexique pour stopper l'immigration illégale. S'en est suivie la pire crise diplomatique depuis des décennies entre les deux pays.
La frontière s'étend sur plus de 3.100 kms. La frontière américano-mexicaine s'étend sur plus de 3.100 kilomètres, dont un millier dispose déjà d'un mur. La nouvelle insistance de Donald Trump pourrait anéantir les efforts des deux pays dans la renégociation en cours depuis près de dix mois du traité de libre-échange nord-américain (Alena) auquel participe également le Canada, en vigueur depuis 1994. En avril, le Président américain avait annoncé qu'il enverrait des milliers de soldats de la Garde nationale à la frontière mexicaine où ils pourraient rester jusqu'à la construction du mur.
Garde nationale à la frontière. Mi-mai, la secrétaire américaine à la Sécurité intérieure Kirstjen Nielsen avait indiqué que 1.600 membres de la garde nationale étaient actuellement postés à la frontière mexicaine et que leur nombre allait être porté à 2.200. Jusqu'à 4.000 gardes pourraient être déployés au total le long de la frontière qui s'étend sur quatre États américains.