Le meurtrier de Trayvon Martin sur le Net

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avec AFP , modifié à
Il s'exprime pour la première fois sur un site Internet pour se défendre.

George Zimmerman donne sa version des faits. Pour la première fois depuis le meurtre de Trayvon Martin, le 26 février dernier, son meurtrier s'exprime publiquement sur ce fait divers qui a bouleversé les Etats-Unis, jusqu'au président Obama.

"J'ai été obligé de quitter ma maison"

"Le dimanche 26 février, j'ai été impliqué dans un événement qui a coûté la vie à quelqu'un et qui a fait de moi la cible d'une intense couverture médiatique", écrit George Zimmerman sur ce site, dont les médias américains garantissaient l'authenticité mardi matin, alors que ses avocats n'étaient pas joignables.

Ce jour-là, George Zimmerman a tué Trayvon Martin, un jeune Noir, alors qu'il effectuait une ronde de surveillance dans son quartier. "A cause de cet incident et de la couverture médiatique qu'il a entraîné, j'ai été obligé de quitter ma maison, mon école, mon travail, ma famille et même, en fin de compte, ma vie entière", poursuit celui qui n'est pas réapparu en public depuis ce meurtre.

Appel aux dons

Ce site est son porte-voix et un moyen de recueillir des dons. "Le monde est mon pays, tous les humains sont mes frères", écrit encore George Zimmerman, citant le révolutionnaire américain Thomas Paine.  Et d'appeler ceux qui le soutiennent à lui faire des dons, à travers un compte Paypal pour financer ses dépenses et les frais liés à sa défense.

Trayvon Martin, qui ne portait pas d'arme, a été abattu par George Zimmerman alors qu'il rentrait chez lui après avoir acheté des sucreries. L'auteur du coup de feu, d'origine américano-péruvienne, avait été brièvement arrêté puis relâché après qu'il eut invoqué la légitime défense. Mais les circonstances des faits restent floues et l'enquête de la police de la ville a fait l'objet de vives critiques.

Lundi, la procureure spéciale de Floride Angela Corey a annoncé qu'un grand jury, l'équivalent d'une chambre d'accusation, ne serait pas convoqué dans cette affaire: si des poursuites pénales sont finalement intentées contre George Zimmerman, cette éventuelle décision ne sera pas prise par un jury populaire mais par la procureure elle-même.