Le marsouin du pacifique, plus petit cétacé au monde, menacé d'extinction

Seuls une soixantaine de marsouins du Pacifique sont toujours en vie
Seuls une soixantaine de marsouins du Pacifique sont toujours en vie © Capture d'écran Youtube
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avec AFP
Seuls une soixantaine de marsouins du Pacifique sont toujours en vie. C'est 90% de moins qu'il y a 20 ans, alertent des associations. 

Il mesure 1,5 mètre de long et sa population a chuté de plus de 90% en 20 ans. Le marsouin du Pacifique - aussi appelé marsouin du golfe de Californie ou "vaquita marina" ("vachette de mer") -, plus petit cétacé du monde, est proche de l'extinction. Seulement une soixantaine de spécimens sont toujours en vie, ont alerté vendredi des associations de protection de l'environnement. 

Pêché par des contrebandiers. Le ministère mexicain de l'Environnement estime à "une soixantaine" le nombre de spécimens vivants. "Nous sommes en train de perdre la bataille (...) pour sauver le vaquita", s'est alarmé Omar Vidal, le directeur de WWF Mexique. Le marsouin du pacifique est victime des filets dérivants utilisés par les contrebandiers de totoaba, un poisson également en danger d'extinction. Ce dernier est prisé pour sa vessie natatoire qui, une fois séchée, est vendue sur le marché noir en Chine

Des patrouilleurs contre le braconnage. Les autorités mexicaines assurent avoir fait des progrès pour sauver le vaquita marina et le totoaba depuis que le président Enrique Peña Nieto a imposé, en avril 2015, une interdiction des filets dérivants sur 13.000 kilomètres carrés pendant deux ans, multipliant ainsi par dix la surface de la zone protégée. Un navire patrouilleur de la Marine, une douzaine de petits bateaux rapides, un hélicoptère et deux avions patrouillent la zone pour empêcher le braconnage.

Des filets trois fois plus grands qu'un terrain de foot. Un plan de 30 millions de dollars par an a également été mis en place à destination des pêcheurs locaux pour les convaincre de remplacer les filets dérivants par des méthodes plus respectueuses de l'environnement. Néanmoins, des marins mexicains confiaient le mois dernier découvrir tous les jours des filets dérivants, d'une surface équivalant à trois à dix fois un terrain de football. L'an dernier, 600 filets ont été saisis et 77 personnes interpellées, a indiqué le ministère de l'Environnement mexicain.

L'ONG WWF a appelé le Mexique, les Etats-Unis et la Chine à prendre des mesures urgentes et à coordonner leurs actions pour mettre fin au trafic, faute de quoi "ces trois pays partageront la responsabilité" de l'extinction du petit cétacé. Mais augmenter la population de l'espèce est loin d'être gagné, une femelle marsouin donnant naissance à un petit seulement tous les deux ans, ajoute-t-elle.