"Le Liban a des ennemis à l'intérieur"

© REUTERS
  • Copié
Mathieu Charrier et Charles Carrasco , modifié à
Dory Chamoun, député de l'opposition, voit dans cet attentat l'ombre de la Syrie.  

Au lendemain de l'attentat qui a fait huit morts et 86 blessés à Beyrouth, l'opposition libanaise monte au créneau. Vendredi soir, elle a réclamé la démission du gouvernement libanais. Celui-ci est accusé de protéger les intérêts du président syrien Assad et ceux de son allié chiite du Hezbollah, les responsables, selon l'opposition, de cette attaque. Parmi les cibles visées, figure le général libanais Wissam al-Hassan, directeur des services de renseignement des Forces de sécurité intérieur.

>> A lire aussi : Beyrouth, une ville sous le choc

"C'est horrible comme attentat, mais ça ne m'étonne pas. Hassan avait réussi à mettre la main sur beaucoup de plans que les forces syriennes étaient en train de préparer pour mettre le feu au Liban. Ils ont promis ensuite de se venger d'Hassan et malheureusement, ils ont réussi", a déploré sur Europe 1, Dory Chamoun, président du Parti national libéral et opposant à l'actuelle coalition gouvernementale au Liban.

"Si on n'aime pas quelqu'un, on l'élimine"

Wissam al-Hassan avait déjà échappé à plusieurs tentatives d'assassinat. Il avait dirigé l'enquête qui a conduit en août à l'inculpation de l'ancien ministre Michel Samaha et de deux Syriens, poursuivis pour complot en vue de faire exploser des bombes préparées en Syrie.

Pour Dory Chamoun, cette attaque vient donc incontestablement du régime de Damas. "La famille Assad a toujours régné de cette façon là. Si on n'aime pas quelqu'un, on l'élimine complètement", a-t-il regretté. 

Après cette attaque, ce député de l'opposition lance un appel : "je dis au peuple libanais qu'il ne faut pas désespérer. Le Liban a des ennemis à l'intérieur. Tous les Libanais qui veulent un Liban libre et indépendant, n'ont qu'à se donner la main pour essayer de se débarrasser de ce fléau".