Le Kremlin dément toute ingérence dans la campagne électorale aux Etats-Unis

© JOEL SAGET/AFP
  • Copié
G.V. avec AFP , modifié à
Barack Obama n'a pas exclu que la Russie soit à l'origine de la vaste fuite de courriels de hauts responsables du parti démocrate. Le Kremlin dément vivement.

Vendredi dernier, le site Wikileaks a publié près de 20.000 messages piratés des comptes de responsables du parti démocrate, une fuite qui perturbe la campagne présidentielle et met à mal la candidate Hillary Clinton. Plusieurs observateurs ont pointé du doigt la Russie, une implication que Barack Obama n'a pas exclu mais vivement démentie par Moscou.

La vie interne du parti démocrate exposée au plein jour. Mi-juin, la société de cyber-sécurité Crowdstrike annonçait que des ordinateurs du parti démocrate avaient été piratés. Quelques semaines plus tard, un grand nombre de données étaient publiées sur le site Wikileaks : les courriels échangés entre janvier 2015 et mai 2016 par sept responsables du parti démocrate. Ces messages montrent la méfiance et le mépris de responsables du parti pour Bernie Sanders, l'ex-rival d'Hillary Clinton pour la primaire démocrate. Ils sont embarrassants pour elle, alors que s'ouvrait au même moment la convention qui l'a intronisée officiellement comme la candidate du parti à la présidentielle. Le FBI a été chargé de l'enquête.

Obama n'écarte pas la piste russe. Interrogé sur ce vaste piratage et sur une possible implication de la Russie, le président des Etats-Unis a répondu "tout est possible". "Ce que nous savons, c'est que les Russes piratent nos systèmes. Pas seulement ceux du gouvernement, mais aussi des sytèmes privés", a-t-il déclaré, avant d'ajouter que le FBI poursuivaient ses investigations.

Moscou dément catégoriquement. "Le président Poutine a dit à plusieurs reprises que la Russie n'avait jamais interféré et n'interfère pas dans les affaires intérieures (d'un pays), surtout pas dans les processus électoraux d'autres pays", a réagi mercredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "Si on veut parler de soupçons contre un autre pays, il faut au minimum être concret et précis. Enoncer des hypothèses dénote un manque d'approche constructive", a-t-il fustigé, soulignant que Moscou fait "très attention à éviter toute action, toute parole pouvant être considérée comme une ingérence directe ou indirecte dans la campagne électorale".