Le Japon ouvre la voie à l'abdication de son empereur

La succession d'Akihito aura lieu immédiatement après son abdication, et marquera le début d'une nouvelle ère dont le nom est décidé au terme d'une longue investigation.
La succession d'Akihito aura lieu immédiatement après son abdication, et marquera le début d'une nouvelle ère dont le nom est décidé au terme d'une longue investigation. © TORU YAMANAKA / AFP
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avec AFP
L'empereur Akihito pourrait renoncer à ses fonctions dès fin 2018 et laisser au prince héritier le trône du Chrysanthème début 2019.

Le Parlement japonais a voté vendredi une loi permettant à l'empereur Akihito, âgé de 83 ans, de céder le trône à son fils aîné, ouvrant ainsi la voie à la première abdication en plus de 200 ans.

Céder la place au prince héritier Naruhito. Akihito avait créé la surprise en août dernier en laissant filtrer dans une allocution télévisée ses craintes quant à ses aptitudes à accomplir les multiples tâches liées à son rang de "symbole de la nation et de l'unité du peuple", du fait de son âge. La loi, soumise par le gouvernement du Premier ministre conservateur Shinzo Abe, ne s'applique qu'à lui seul et il doit céder la place au prince héritier Naruhito, à une date qui sera fixée par décret, dans les trois ans suivant son entrée en vigueur.

Laisser le trône après trois décennies. Si tout se passe comme prévu, l'empereur pourrait, selon la presse japonaise, renoncer à ses fonctions dès fin 2018 et laisser au prince héritier le trône du Chrysanthème début 2019, après trois décennies d'un règne baptisé Heisei ou "parachèvement de la paix".

Le début d'une nouvelle ère. Aucun mécanisme n'était prévu pour autoriser son abdication et, suivant les recommandations d'une commission ad hoc créée par Shinzo Abe, le gouvernement a décidé de proposer une loi d'exception. L'opposition de gauche et des universitaires avaient émis la crainte qu'une large réforme de la loi sur la Maison impériale ne prenne trop de temps, craignant en outre qu'elle ne soit utilisée aux dépens des futurs souverains via des pressions politiques pour abdiquer. La succession aura lieu immédiatement après l'abdication et marquera le début d'une nouvelle ère dont le nom est décidé au terme d'une longue investigation.