Le Japon déploie son système antimissile Patriot

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avec AFP
Suite à l'annonce nord-coréenne de lancer des missiles au-dessus de l'archipel, vers l'île de Guam, le Japon a déployé Patriot, son système antimissile. 

Le Japon a déployé samedi son système de défense antimissile Patriot, après l'annonce par la Corée du Nord de son projet de lancer des missiles au-dessus de l'archipel en direction de l'île américaine de Guam. D'après l'annonce faite par Pyongyang, ces localités pourraient se trouver sur la trajectoire de missiles nord-coréens. 

Une opération militaire importante. La chaîne de télévision publique japonaise NHK précise que le ministère de la Défense a commencé le déploiement de son système antimissile américain Patriot Advanced Capability 3 (PAC-3) à Shimane, Hiroshima et Kochi, dans l'ouest du Japon, une opération qui doit s'achever dans la matinée de samedi. Le déploiement devait aussi avoir lieu à Ehime, également dans l'ouest, a indiqué NHK. Des images télévisées montraient samedi des véhicules militaires transportant avant l'aube des lanceurs et d'autres composants du système antimissile dans la base entrant dans une base militaire à Kochi. Il n'y a pas eu immédiatement de déclaration officielle sur ce déploiement. Mais le gouvernement japonais s'est auparavant engagé à abattre les fusées ou missiles nord-coréens qui menaceraient son territoire.

Pas une première. L'armée nord-coréenne, citée par l'agence de presse officielle KCNA, a fait état jeudi d'un projet consistant à lancer quatre missiles qui survoleraient le territoire japonais avant d'aller s'abattre en mer "à 30 ou 40 kilomètres de Guam". Ce tir serait "un avertissement crucial aux Etats-Unis", selon KCNA. Selon des déclarations faites cette semaine par le principal porte-parole du gouvernement japonais, Yoshihide Suga, Tokyo "ne pourra jamais tolérer" les provocations de la Corée du Nord et les forces armées japonaises "prendront les mesures nécessaires". En 2009, une fusée nord-coréenne avait survolé le territoire japonais sans incident et sans tentative pour l'abattre. La Corée du Nord avait à l'époque déclaré que la fusée était chargée de mettre sur orbite une satellite de télécommunications. Mais Washington, Séoul et Tokyo avaient estimé qu'il s'agissait en fait de l'essai d'un missile balistique intercontinental à vocation militaire.