Le Hamas et Israël font "diversion"

Une femme dans la bande de Gaza crie sa douleur après un bonbardement de l'armée israélienne.
Une femme dans la bande de Gaza crie sa douleur après un bonbardement de l'armée israélienne. © Reuters
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Charles Carrasco avec Bruce Toussaint , modifié à
LE POINT DE VUE DE - Deux militants pour la paix analysent le regain de violence au Proche-Orient.

L'un est Israélien, l'autre est Palestinien mais ils ont tous les deux un point commun : ils veulent la paix au Proche-Orient.

>> Elie Sanbar est écrivain et ambassadeur à l'Unesco de la Palestine.
>> Ofer Bronchstein est président du Forum international pour la paix.

Vendredi matin sur Europe 1, ils ont adressé un message de conciliation face "aux extrémistes" qui, selon eux, dictent ce regain de violence entre le Hamas et le pouvoir israélien.

 

• L'avis d'Ofer Bronchstein. "Il y a une campagne électorale (les élections législatives en Israël, ndlr) dans deux mois. Est-ce qu'on essaye de nous imposer un ordre du jour alors que la gronde sociale et économique est forte ?", s'est interrogé Ofer Bronchstein. "Les Israéliens voulaient que ce soit l'économie et le social les priorités. Ça a été dit quand 400.000 Israéliens sont descendus dans la rue et réclamaient un nouvel ordre du jour. On nous impose encore une fois la sécurité. Il y a des tensions avec l'Iran, avec la Syrie. Donc il y a une diversion aujourd'hui pour montrer aux Israéliens et aux Palestiniens que le dialogue de la paix n'est pas possible", a affirmé Ofer Bronchstein.

• L'avis d'Elie Sanbar. Il dénonce également une volonté de "diversion" alors que, le 29 novembre prochain, le président de l'Autorité palestinienne va demander l'élévation de la Palestine au statut d'Etat non-membre aux Nations Unies.

"Cette diversion est tragique et je le dis en pesant mes mots : criminelle, car il y a des civils qui sont en train de payer ce jeu avec la mort", a-t-il affirmé sur Europe 1. "Même si les gens votent et font le mauvais choix parfois, en envoyant des extrémistes au pouvoir, ça ne veut pas dire qu'ils ne sont pas dans une lassitude profonde", a-t-il ajouté avant de conclure : "je pense que le peuple israélien veut majoritairement la paix."

>>> A lire : Le conflit vu des deux côtés