Le gouvernement turc va élaborer une nouvelle Constitution avec l'opposition

© STR / TURKISH PRESIDENTIAL PRESS OFFICE / AFP
  • Copié
G.S. avec AFP , modifié à
"Tous les principaux partis sont prêts à commencer à travailler à une nouvelle Constitution", a déclaré Binali Yildirim à la presse à Ankara. 

Le gouvernement turc est prêt à travailler avec les principaux partis d'opposition pour élaborer une nouvelle Constitution, a déclaré lundi le Premier ministre Binali Yildirim, après des mois de blocage sur cette question.

D'abord "un petit changement". "Tous les principaux partis sont prêts à commencer à travailler à une nouvelle Constitution", a déclaré Binali Yildirim à la presse à Ankara, précisant que la question avait été réglée lors d'une réunion entre le président Recep Tayyip Erdogan et deux responsables de l'opposition plus tôt dans la journée, consacrée aux conséquences de la tentative de putsch militaire du 15 juillet. Il y aura d'abord "un petit changement" constitutionnel. "Le travail est en cours à ce sujet", a-t-il précisé. Ensuite viendront les travaux pour la nouvelle Constitution.

Vers un régime présidentiel ? La Constitution actuelle a été élaborée après le coup d'Etat de 1980, et le gouvernement appelle depuis longtemps à son changement. Le parti AKP au pouvoir du président Erdogan voudrait introduire un régime présidentiel, mais le Premier ministre n'en a pas fait mention lundi soir. Le président Erdogan, dont le parti AKP est majoritaire au parlement, avait rencontré dans la journée lundi les dirigeants de deux partis d'opposition, Kemal Kilicdaroglu pour le Parti républicain du peuple (CHP) et Devlet Bahceli pour Parti du mouvement nationaliste (MHP), dans le but d'harmoniser leurs positions après le coup.

Le leader du Parti démocratique du peuple (HDP, prokurde) Selahattin Demirtas n'avait pas été invité mais Binali Yildirim a assuré que le HDP pourrait aussi prendre part aux discussions sur la Constitution. Il a aussi confirmé que la gendarmerie, chargé de la sécurité intérieure, et les gardes-côtes seraient désormais placés sour l'autorité du ministère de l'Intérieur, au lieu de l'armée.