Le fils d'un Tunisien tué dans l'attentat d'Istanbul remis à la justice

Le fils rapatrié ne sait pas que son père a été tué lors de l'attentat à Istanbul.
Le fils rapatrié ne sait pas que son père a été tué lors de l'attentat à Istanbul. © BECHIR TAIEB / AFP
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avec AFP
Il sera jugé en Tunisie, ainsi que sa femme, pour "adhésion à un groupe terroriste", après être parti rejoindre Daech en Syrie.

Le fils d'un militaire tunisien tué dans le triple attentat d'Istanbul a été remis samedi aux autorités tunisiennes après sa détention en Turquie pour avoir un temps rejoint le groupe djihadiste Etat islamique (EI) en Syrie. Selon le porte-parole du parquet, Sofiène Sliti, "Anouar Bayoudh est arrivé à Tunis à 00h30 avec sa compagne. Ils ont été transférés à l'Unité des crimes terroristes de la garde nationale à l'Aouina", près de Tunis. Ils seront poursuivis par la justice pour "adhésion à une organisation terroriste et implication dans des crimes terroristes", a-t-il dit sans mentionner l'EI. 

Il ne sait pas que son père est mort. A l'automne dernier, Anouar Bayoudh avait rejoint avec sa fiancée Farah l'EI en Irak puis en Syrie avant de le regretter et d'appeler à l'aide, avait raconté sa mère Saida. Il avait réussi à fuir le groupe extrémiste mais a été placé en détention en Turquie sur son chemin de retour en Tunisie. Son père Fathi Bayoudh, chef du service pédiatrique de l'hôpital militaire de Tunis, était parti en Turquie pour tenter de le rapatrier. Mardi, en allant chercher sa femme à l'Aéroport Atatürk venue le rejoindre, il a été tué dans le triple attentat suicide, qui a fait 44 morts. Anouar, qui va être entendu samedi par les enquêteurs, ne sait pas encore que son père est mort, a affirmé Sofiène Sliti.