Le Conseil de sécurité condamne le tir de missile nord-coréen

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avec AFP , modifié à
Le Conseil de sécurité des Nations unies a condamné vendredi une tentative de tir de missile par la Corée du Nord. 

Le Conseil de sécurité de l'ONU a fermement condamné vendredi l'essai de tir de missile mené par la Corée du Nord, affirmant qu'il violait les résolutions de l'ONU malgré son échec. Le Conseil a exigé de Pyongyang qu'elle ne mène plus aucune action violant les résolutions lui interdisant de développer ses programmes de missiles balistiques.

De nouvelles mesures envisagées. Dans une déclaration unanime, le Conseil - où siège la Chine, alliée de Pyongyang - a dit être prêt "à adopter de nouvelles mesures significatives" contre la Corée du Nord et assuré qu'il surveillerait de près ses agissements.  "Bien que le tir de missile balistique" de la Corée du Nord "ait été un échec, cette tentative représente une violation claire des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU", est-il écrit dans la déclaration.

Une tentative "catastrophique". Pyongyang a subi un cinglant revers en échouant vendredi à tirer un missile, sans doute un Musudan, qui a explosé en plein vol, après avoir revendiqué ces derniers mois une série d'avancées dans ses programmes nucléaire et balistique interdits. Le ministère américain de la Défense a confirmé que le missile balistique de moyenne portée avait explosé en plein vol, qualifiant cette tentative de "catastrophique". 

Explosion en plein vol. Un responsable des renseignements sud-coréens, cité par l'agence sud-coréenne Yonhap, avait déclaré plus tôt que le projectile, qui a disparu des écrans radars quelques secondes après son lancement, avait vraisemblablement explosé en vol. La Corée du Sud s'attendait à ce que Pyongyang tente vendredi, jour anniversaire de la naissance du fondateur du régime Kim Il-sung (1912-1994), et férié, de faire voler pour la première fois son missile Musudan, dont la portée serait suffisante pour atteindre l'île américaine de Guam, dans le Pacifique.

Un essai "inquiétant". L'ONU avait jugé plus tôt vendredi "inquiétant" cet essai et appelé Pyongyang à la "retenue", selon son porte-parole Farhan Haq. Le Conseil avait considérablement alourdi début mars l'arsenal de sanctions internationales déjà en place contre la Corée du Nord, après un quatrième essai nucléaire de Pyongyang et le lancement le 7 février d'une fusée, considéré comme un essai déguisé de missile longue portée.