L'Azerbaïdjan demande à une ville de la Drôme de rompre avec le Haut-Karabakh

Bakou, capitale de l'Azerbaïdjan.
Bakou, capitale de l'Azerbaïdjan. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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La maire de Bourg-lès-Valence a été sommée par l'Azerbaïdjan de rompre ses relations d'amitié avec sa ville jumelle, Chouchi, dans le Haut-Kabarakh.

Le conflit qui sévit dans le Haut-Karabakh a pris une nouvelle tournure jeudi... dans la Drôme. Marlène Mourier, maire de Bourg-lès-Valence, a été sommée par l'État d'Azerbaïdjan de rompre ses relations avec le Haut-Karabakh et en particulier avec sa ville jumelle, Chouchi. La "sommation interpellative" lui a été remise jeudi par un huissier de justice, mandaté par l'Azerbaïdjan, indique Le Dauphiné.

Une charte d'amitié qui dérange. Le Haut-Karabakh, région autonome qualifiée de séparatiste par l'Azerbaïdjan, est en proie à un regain de violences depuis début avril avec les forces azerbaïdjanaises. Plusieurs élus de la Drôme ont alors apporté leur soutien aux habitants de la région. Bourg-lès-Valence a même mis en place une charte d'amitié et de coopération culturelle avec la ville de Chouchi, où la maire s'est rendue à deux reprises. Marlène Mourier soutient l'indépendance du Haut-Karabagh, affirme France Bleu Drôme-Ardèche.

Une sommation sans effet. Dans la sommation, l'Azerbaïdjan demande explicitement à Marlène Mourier de ne plus se rendre dans le Haut-Karabagh et d'annuler sa charte d'amitié avec Chouchi. La maire prend cette sommation comme une véritable menace, mais assure qu'elle sera sans effet : "Je maintiens cette charte et je continuerai d’avoir des relations avec celle ville. J’y retournerai", a assuré l'édile au Dauphiné.