L'Australie accepte de fermer le camp de migrants de Manus

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Dans le camp de Manus en Papouasie Nouvelle-Guinée. © REFUGEE ACTION COALITION / AFP
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avec AFP , modifié à
Ce camp a été jugé "illégal et anticonstitutionnel" par la justice de Papouasie Nouvelle-Guinée.

L'Australie a accepté de fermer le camp de rétention controversé de l'île de Manus, en Papouasie Nouvelle-Guinée, où elle a relégué des centaines de demandeurs d'asile, a annoncé mercredi le gouvernement papouasien, sans donner de date pour cette fermeture.

Jugé "illégal". Très critiquée, la politique australienne en matière d'immigration avait subi en avril un premier revers, quand la cour suprême papouasienne avait jugé "illégal et anticonstitutionnel" le placement par l'Australie de demandeurs d'asile dans ce camp sur le territoire papouasien. "La Papouasie Nouvelle-Guinée et l'Australie sont d'accord sur le fait que le centre doit fermer", a déclaré dans un communiqué le Premier ministre papouasien Peter O'Neill.

Pas de changement prévu sur la politique migratoire. Le ministre australien de l'Immigration, Peter Dutton, a affirmé que son gouvernement travaillait avec Port Moresby pour fermer le centre de Manus et proposer aux migrants une solution d'installation en Papouasie, ou le retour dans leur pays d'origine. Mais il a réaffirmé qu'il n'y aurait aucun changement dans la politique très restrictive de son pays en matière d'immigration. "Notre position, réaffirmée aujourd'hui à la Papouasie Nouvelle-Guinée, est qu'aucun occupant du Centre de traitement régional de l'Île de Manus ne pourra jamais s'installer en Australie", a dit Peter Dutton.

Décourager les migrants. L'Australie a lancé en 2013 l'opération "Frontières souveraines" pour décourager les réfugiés d'arriver par la mer en Australie. La marine intercepte systématiquement les bateaux transportant des migrants et les renvoie vers leur point de transit, souvent l'Indonésie. Les migrants qui parviennent à gagner les rives australiennes sont, eux, placés dans des camps de rétention offshore comme celui de Manus. Canberra affirme que cette politique permet de sauver des vies.