L'armée kényane affirme avoir tué le chef du renseignement des Shebab Mahad Karate

Armée kényane, image d'illustration
Armée kényane, image d'illustration © TONY KARUMBA / AFP
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C.C avec AFP , modifié à
Affiliés à Al-Qaïda, les shebab, initialement implantés en Somalie, ont multiplié les attentats au Kenya depuis 2011.

L'armée kényane a affirmé jeudi avoir tué le chef des renseignements du groupe islamiste somalien des shebab et dix autres commandants shebab lors d'une frappe aérienne.

Une annonce importante. Les forces kényanes, composante de la force de l'Union africaine en Somalie, l'Amisom, ont tué le chef des services de renseignement Mahad Karate lors d'une "importante" frappe aérienne, a précisé l'armée dans un communiqué. L'armée kényane s'est félicitée d'avoir porté un "coup majeur" aux shebab avec cette attaque qui a eu lieu le 8 février dans le sud de la Somalie. Elle a précisé que 42 recrues shebab, qui venaient tout juste de finir leur période d'entraînement, ont également été tuées.

L'ombre de Garissa. Au Kenya, cette annonce est lourde de symboles. Il y a un peu moins d'un an, en avril 2015, un commando islamiste des shebab avait débarqué à l'aube dans l'université de Garissa, dans l'est du Kenya. Au moins 147 personnes, essentiellement des étudiants, ont été tuées et quatre assaillants abattus par les forces de police kényanes, le plus lourd bilan depuis l'attaque de l'ambassade américaine à Nairobi en 1998. 

Des attaques récurrentes. Les shebab, initialement implantés en Somalie, ont multiplié les attentats au Kenya depuis 2011. Ils ont entre autres revendiqué le spectaculaire assaut en septembre 2013 contre le centre commercial Westgate de Nairobi, qui a fait 67 morts. A l'été 2014, ils avaient revendiqué une série de raids nocturnes sur des villages de la côte en juin-juillet 2014. Au moins 96 personnes avaient froidement exécutées.