L'armée américaine assure se trouver dans un état médiocre

Des chefs militaires américains plaident la cause de l'armée américaine devant le Congrès
Des chefs militaires américains plaident la cause de l'armée américaine devant le Congrès © NICHOLAS KAMM / AFP
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Avec AFP , modifié à
Des chefs militaires américains veulent convaincre le Congrès de desserrer les cordons de la bourse.

Affaiblie par des années de ressources budgétaires insuffisantes et deux décennies de conflits : voici le portrait de l'armée américaine telle qu'elle a été décrite mardi par des chefs militaires américains devant le Congrès. Ces responsables ont déjà convaincu le président américain Donald Trump que l'armée était dans un état médiocre, et ce dernier a promis de "reconstruire" l'armée en augmentant ses moyens, après les années Barack Obama de baisse de dépenses militaires. Mais ils doivent également convaincre le Congrès, qui tient in fine les cordons de la bourse.

L'aviation américaine "la moins opérationnelle" de l'histoire américaine. Le général Stephen Wilson, le numéro 2 de l'US Air Force, a décrit l'aviation américaine et ses 311.000 militaires comme "la plus petite, la plus ancienne et la moins opérationnelle de notre histoire", en allusion aux effectifs, à l'âge moyen des équipements et au taux de disponibilité des appareils. Les pilotes de combat américains "font en moyenne 10 sorties et 14 heures de vol par mois et c'est trop peu", a-t-il dit à la commission des forces armées de la chambre des représentants.

Plus d'un avion sur quatre en révision ou maintenance. "Nos avions de combat Hornet étaient prévus initialement pour voler 6.000 heures et nous sommes en train de les pousser vers les 8-9.000 heures", a affirmé de son côté l'amiral Bill Moran, le numéro 2 de la marine. "Dans une journée typique de la marine, autour de 25 à 30% de nos avions sont en révision ou en maintenance", a-t-il déploré. 

25% de capacités excédentaires dans les bases. Afin de réaliser des économies, l'armée de terre comme l'US Air Force sont partisans d'une nouvelle série de fermetures de bases jugées inutiles à travers les Etats-Unis, refusée jusqu'à présent par les parlementaires. "Nous pensons que nous avons 25% de capacités excédentaires dans nos bases", a souligné le général Wilson. Profitant des retraits de troupes américaines d'Irak et d'Afghanistan, l'administration Obama avait réduit les dépenses. A 3,3% du PIB, soit près de 600 milliards de dollars, celles-ci restent toutefois de loin les plus importantes du monde.