L'Argentine fait son retour sur les marchés pour payer les "vautours"

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Image d'illustration. © JEAN-PIERRE MULLER / AFP
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avec AFP , modifié à
L'Argentine a reçu dès lundi des offres d'achat de dettes. L'émission des bonds débutera mardi.

Pour solder son vieux contentieux sur la dette avec les fonds "vautours" et après 15 ans d'absence, l'Argentine est retournée sur les marchés de capitaux en entamant lundi une opération qui vise à lever au moins 12,5 milliards de dollars.

Un succès pressenti. Lundi, "nous recevons les offres. Nous saurons (mardi) le montant total de l'émission. Nous ne pouvons rien annoncer pour le moment", a dit une porte-parole du ministère du Budget et des Finances. Une fois les offres reçues, le gouvernement argentin procédera à l'émission des bons mardi et communiquera le résultat de l'opération qui devrait être un succès. Le président de centre-droit Mauricio Macri s'est félicité lundi en estimant que l'Argentine était "sortie d'années de conflit financier avec le monde".

Selon le quotidien La Nacion, qui cite des "sources qualifiées", les offres atteindraient 67 milliards de dollars. Les journaux argentins indiquent que pour atteindre l'objectif de lever 15 milliards de dollars au total, les taux d'intérêt proposés vont de 6,75% pour les contrats sur 3 ans, à près de 9% sur 30 ans. Il s'agit de la plus importante levée de fonds en Argentine depuis 20 ans.

Plusieurs banques retenues. Le parlement a donné son feu vert à 12,5 milliards d'endettement pour indemniser les fonds spéculatifs dits "vautours". En plus, le gouvernement compte lever plus de deux milliards supplémentaires pour financer des infrastructures. Les banques Deutsche Bank, HSBC, JP Morgan, Santander, BBVA, Citigroup et UBS ont été retenues pour l'opération, qui devrait débuter lundi après-midi et être bouclée mardi.

Accord. Fin mars, Buenos Aires et les fonds "vautours" ont conclu un accord pour mettre un terme à un vieux conflit et solder définitivement les comptes de la crise économique de 2001 et du défaut de paiement de la troisième économie d'Amérique latine.