"L'appartenance à l'Union n'était pas la bonne voie", souligne l'ambassadeur du Royaume-Uni en France

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A.D , modifié à
Invité sur Europe 1 mercredi matin, l'ambassadeur de Grande-Bretagne en France a soutenu l'idée d'un accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Royaume-Uni.
INTERVIEW

Il est en poste depuis début novembre à Paris. Lord Edward Llewellyn est le nouvel ambassadeur britannique dans la capitale française. C'est lui qui doit porter dans l'Hexagone le Brexit dur voulu par la Première ministre Theresa May, qui a détaillé son programme mardi.

"Nous voulons un accord de libre-échange". Les liens ne sont pas coupés entre l'Europe et la Grande-Bretagne pour autant selon l’ambassadeur : "le Royaume-Uni quitte l'Union européenne mais ne quitte pas l'Europe. Nous allons quitter le marché unique mais nous voulons sceller un accord de libre-échange entre le Royaume-Uni et l'Union européenne." En 2015, 44% des exportations britanniques ont pris la direction de l'UE. Cependant, les pays de l'UE pourraient se montrer plus réticents face celui qui a claqué la porte. "Nous avons eu un référendum et le peuple britannique a décidé que pour nous, l'appartenance à l'Union n'était pas la bonne voie", martèle Lord Llewellyn, qui souhaite rappeler l'appartenance du Royaume-Uni à l'Europe. "Nous avons un passé européen et aurons un avenir européen aussi. Sur le plan de la sécurité, de la défense, nous avons des défis communs, il faut que nous continuions à coopérer."

Sans accord, "nous devrions protéger notre situation". Dans le cas où aucun accord ne serait trouvé à l'avenir avec l'UE, "on ne s'attend pas à cette situation, souligne Edward Llewellyn, mais si c'était impossible de sceller un accord qui marché, si nous étions exclus du marché, nous ne pourrions pas l'accepter et nous devrions trouver des moyens pour protéger notre situation", souffle l’ambassadeur, ce qui n'exclut pas le fait que la Grande-Bretagne puisse devenir un paradis fiscal.

Les Etat-Unis de Trump, un ami...tout comme la France. Par ailleurs, Donald Trump étant un supporter du Brexit, il est possible d’envisager un axe privilégié entre la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. Les deux "ont toujours été des alliés très proches. Cela va rester le cas. Mais la France et le Royaume-Uni sont des alliés, des amis, des voisins, nuance l'ambassadeur. Nous faisons face ensemble à la menace terroriste qui affecte l'Europe toute entière. Et les forces françaises et britanniques travaillent ensemble dans le monde, en Irak et en Syrie."