L'ancien pensionnat d'Ivanka Trump reconnaît des décennies d'abus sexuels

L'établissement d'élite accueille des élèves de riches familles, moyennant 100.000 dollars par an et par élève (photo d'illustration).
L'établissement d'élite accueille des élèves de riches familles, moyennant 100.000 dollars par an et par élève (photo d'illustration). © MARIO TAMA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP
Les abus détaillés dans un rapport vont du "baiser intime" au viol d'une élève de 17 ans.

Un pensionnat d'élite du Connecticut, qui compte parmi ses anciens élèves John Kennedy et Ivanka Trump, a publié un rapport documentant des décennies d'abus sexuels commis par d'anciens professeurs et promis d'adopter désormais une attitude exemplaire. Les abus détaillés dans le rapport, publié jeudi à l'issue d'une enquête menée par une ancienne procureure, vont du "baiser intime" au viol d'une élève de 17 ans par un professeur d'espagnol, pendant un voyage scolaire au Costa Rica.

L'établissement, le Choate Rosemary Hall, situé à Wallingford, non loin de la prestigieuse université de Yale, fait partie de ces campus anglo-saxons fondés à la fin du XIXe siècle. Il accueille des élèves de l'équivalent de la 3e à la Terminale, moyennant quelque 100.000 dollars par an et par élève, incluant pension et frais de scolarité.

24 témoignages d'expériences "troublantes". A la demande de l'école, informée d'abus par deux anciens élèves, l'ex-procureure a interrogé plus de 100 personnes. Son enquête a permis de mettre en lumière de multiples abus sexuels, s'étalant sur une période de près 50 ans, de 1963 à 2010, et impliquant 12 anciens professeurs. Parmi les anciens élèves, 24 ont relaté à l'ancienne procureure des "expériences profondément troublantes", ont indiqué les responsables de l'école dans une lettre envoyée jeudi à toute la communauté scolaire.

Dans leur lettre, le président et le proviseur de Choate "s'excusent profondément" et "s'engagent à prendre de nouvelles mesures pour être à la pointe" de la lutte contre les abus sexuels. L'établissement, qui avait déjà mis en place un mécanisme d'assistance aux victimes dont un fonds permettant aux anciens élèves de suivre une thérapie, promet notamment de renforcer les procédures permettant de signaler les abus et une formation renforcée pour son personnel.