L'ancien dictateur égyptien Hosni Moubarak a été libéré

Moubarak
L'ancien président égyptien Hosni Moubarak à l'hôpital militaire du Caire, où il purgeait sa peine. © MOHAMED EL-SHAHED / AFP
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avec AFP , modifié à
L'ex-président égyptien avait été condamné pour corruption et pour avoir incité à la répression des manifestants lors des révoltes de 2011.

L'ex-président égyptien Hosni Moubarak est désormais libre et a quitté l'hôpital militaire du Caire dans lequel il a passé l'essentiel de ses six années de détention, a indiqué vendredi son avocat Farid al-Deeb.

Réouverture d'une enquête pour corruption. La justice égyptienne avait décidé au début du mois de libérer Moubarak, 88 ans, après son acquittement par la cour de Cassation pour la mort de manifestants en 2011 durant la révolte qui avait provoqué sa chute. La justice a toutefois ordonné jeudi la réouverture d'une enquête pour corruption contre l'ex-président. Elle porte sur des accusations selon lesquelles lui, sa femme, leurs deux fils et leurs belles-filles ont reçu des cadeaux du quotidien gouvernemental Al-Ahram d'une valeur d'environ un million de dollars.

Accusé d'avoir incité au meurtre de manifestants. Depuis son départ du pouvoir, Hosni Moubarak a été jugé dans deux grandes affaires. Il a notamment été accusé d'avoir incité au meurtre de manifestants pendant la révolte, au cours de laquelle quelque 850 personnes ont été tuées lors d'affrontements avec la police. Condamné à la prison à vie en 2012, il avait été blanchi en 2014. Et le 2 mars dernier, la cour de Cassation a confirmé cet acquittement. Dans un autre grand procès, la cour d'appel avait confirmé en janvier 2016 une peine de trois ans de prison pour Hosni Moubarak et ses deux fils, Alaa et Gamal, dans une affaire de corruption.

Ses deux fils libres également. Il était accusé avec eux d'avoir détourné plus de 10 millions d'euros, alloués à l'entretien des palais présidentiels. Outre les trois ans de prison, tous trois ont été condamnés ensemble à payer une amende de 125 millions de livres égyptiennes (environ 15 millions d'euros) et à rembourser à l'Etat 21 millions de livres (2,5 millions d'euros). Dans cette affaire, l'ancien dictateur a purgé sa peine et ses deux fils ont été remis en liberté.