L'affaire du chantage au roi du Maroc de retour devant la Cour de cassation

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avec AFP , modifié à
La Cour de cassation avait remis en cause en septembre 2016 la validité des enregistrements de deux journalistes accusés de chantage. 

La Cour de cassation se penche à nouveau vendredi sur la validité d'enregistrements clandestins à l'origine de la mise en examen de deux journalistes français soupçonnés d'avoir voulu faire chanter le roi du Maroc.

Cette décision ne pourra plus être contestée. La plus haute juridiction française, qui avait remis en cause la validité de ces enregistrements en septembre 2016, va devoir se prononcer à nouveau sur ce dossier. Après une décision de la cour d'appel de Reims, qui a jugé ces enregistrements recevables en février 2017, les journalistes en cause avaient formé un nouveau pourvoi : la Cour de cassation se réunira cette fois, fait rare, en assemblée plénière. Sa décision ne pourra plus être contestée. Catherine Graciet, 42 ans, et Eric Laurent, 69 ans, ont été mis en examen pour chantage et extorsion de fonds. Ils sont soupçonnés d'avoir voulu extorquer trois millions d'euros au roi du Maroc en 2015, en échange de l'abandon d'un livre censé contenir des révélations gênantes pour Rabat.

Accord financier ou chantage ? Les deux journalistes avaient été interpellés le 27 août 2015, en possession de 80.000 euros en liquide, au sortir d'une réunion avec un émissaire du Maroc enregistrée à leur insu par ce dernier. Eric Laurent avait déjà été enregistré lors de deux rencontres précédentes avec l'émissaire, l'avocat Hicham Naciri. Les avocats des deux journalistes, qui reconnaissent un accord financier mais réfutent tout chantage, demandaient l'annulation des enregistrements des deuxième et troisième rencontres au motif qu'ils sont "illégaux" car réalisés par l'émissaire marocain alors même qu'une enquête était déjà ouverte.