Lac-Mégantic : pas d’argent pour payer le nettoyage

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avec AFP
La compagnie ferroviaire impliquée dans l’accident de train survenu au Canada pourrait faire faillite.

La compagnie ferroviaire américaine impliquée dans l'accident de train de Lac-Mégantic a assuré mardi qu'elle n'était pas en mesure de payer les travaux de nettoyage, en réponse aux injonctions des autorités québécoises de le faire.

La compagnie compte sur son assurance. "Nous ne pouvons pas financer ces coûts avec notre propre argent, alors nous attendons que la compagnie d'assurances se manifeste et commence à nous envoyer des chèques", a déclaré Edward Burkhardt, le PDG de la holding détenant la société Maine & Atlantic Railway (MMA), lors d'une interview à une radio locale de l'Etat de New York, la North Country Public Radio.

Un manque de collaboration pointé du doigt. Edward Burkhardt a regretté que son entreprise n'ait pas eu accès à la zone du déraillement avant la semaine du 15 juillet, soit dix jours après l'accident qui a fait 47 morts dans une bourgade québécoise. Il a aussi déploré le manque de coopération des autorités canadiennes, n'ayant pas reçu toutes les informations demandées sur la catastrophe provoquée par l'explosion  d'un convoi de 72 wagons-citernes.

Une faillite envisagée. Assurant que son entreprise prendrait ses "responsabilités", il a souligné que la faillite de la MMA était "fortement envisagée". "Nous n'avons que des bribes d'informations, nous n'avons pas la vue d'ensemble", a-t-il insisté. "Nous avons eu beaucoup de mal à aller sur le site du déraillement."

8 millions de dollars réclamés. La ville de Lac-Mégantic a envoyé mardi une seconde mise en demeure à la MMA demandant le remboursement de 8 millions de dollars CAD (5,8 millions d'euros), pour le nettoyage des deux km2 de centre-ville soufflés par la catastrophe. L'explosion samedi 6 juillet, vers 1h30 du matin, heure locale, d'un convoi ferroviaire de 72 wagons-citernes en plein centre-ville, suivie d'un gigantesque brasier ayant duré une quarantaine d'heures, avait été, en effet, anéanti une trentaine de bâtiments.