La ville de Detroit à l'abandon

Une maison abandonnée dans un quartier autrefois résidentiel de la ville.
Une maison abandonnée dans un quartier autrefois résidentiel de la ville. © REUTERS
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Alcyone Wemaere, avec agences , modifié à
EN IMAGES - La plus grande ville US à se déclarer en faillite offre un triste spectacle.

"Motor City" est à l'agonie : étendard de l'industrie automobile triomphante au début du 20ème siècle, Detroit est devenue jeudi la plus grande ville américaine à se déclarer en faillite. Le dernier acte d'une longue déchéance : avec ses bâtiments à l'abandon, ses usines fantômes, la ville offre depuis des années un paysage de désolation. Europe1.fr a sélectionné quelques clichés d'une ville défaite.

Détroit compte 78.000 bâtiments à l'abandon : des maisons, des usines, des églises... Certains de ces lieux sont devenus un repère pour les toxicomanes ou les délinquants.

Une maison abandonnée dans un quartier autrefois résidentiel de la ville.

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A l'intérieur d'une ancienne usine de Packard Motor Car.

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Une église catholique qui a fermé.

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La faillite de Detroit renvoie à la chute de l'industrie automobile. Berceau des "Big Three" - Ford, Chrysler, General Motors - la ville avait lié son destin à celui de la voiture.

Une ancienne usine General Motors.
L'usine Packard Motor Car.

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Le lent déclin économique et financier de Detroit est allé de paire avec une déchéance sociale qui s'illustre dans l'exode de ses habitants : Detroit a perdu la moitié de sa population en 60 ans.

Un homme dans une rue

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La municipalité n'est pas en mesure d'assurer l'éclairage public dans de nombreux quartiers et 40% des lampadaires sont en panne. Le taux de criminalité n'a jamais été aussi élevé en 40 ans et la police met en moyenne 58 minutes pour arriver lorsqu'elle est appelée, contre 11 minutes au niveau national.

Un appartement abandonné près de Six Mile Road.

Rick Snyder, le gouverneur de l'Etat du Michigan, a expliqué jeudi soir que la faillite était "seule option pour s'attaquer à un problème qui n'a fait que s'amplifier ces 60 ans dernières années". "Je prends cette décision difficile afin que les habitants de Detroit aient accès aux services publics les plus élémentaires et pour que Detroit reparte sur de solides bases financières qui lui permettront de croître à l'avenir", a-t-il expliqué.

La dette accumulée par Detroit est vertigineuse : 18,5 milliards de dollars, un peu plus de 14 milliards d'euros soit plus que la dette de Chypre. Une porte-parole de la Maison Blanche, a assuré que le président Obama et les membres de son équipe rapprochée "continuent à surveiller de près la situation à Detroit".