La télévision qatarie Al Jazeera dit lutter contre une cyberattaque

Une source au sein de la télévision qatarie a confirmé cette attaque affirmant que ses services luttaient contre elle.
Une source au sein de la télévision qatarie a confirmé cette attaque affirmant que ses services luttaient contre elle. © AFP
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avec AFP , modifié à
Une source au sein de la télévision qatarie a confirmé cette attaque affirmant que ses services luttaient contre elle.

La télévision qatarie Al-Jazeera a indiqué jeudi qu'elle luttait contre une vaste cyberattaque visant "tous ses systèmes". "Le réseau média Al-Jazeera fait l'objet d'une cyberattaque contre tous ses systèmes, ses sites internet et ses plate-formes sur les réseaux sociaux", a écrit la chaîne sur Twitter.

Une source au sein de la télévision qatarie a confirmé cette attaque affirmant que ses services luttaient contre elle. "Une tentative (de piratage) est en cours et nous tentons de lutter contre elle", a déclaré cette source sous couvert d'anonymat. Le site a été inaccessible par intermittence jeudi.

"Victime collatérale" de l'offensive diplomatique ? Cette attaque intervient dans un moment de vive tension dans la région du Golfe, l'Arabie saoudite et plusieurs de ses alliés de la région ayant décidé de rompre toutes leurs relations avec le Qatar qu'ils accusent de "soutenir le terrorisme" mais surtout de se rapprocher de leur grand rival régional l'Iran. L'Arabie saoudite a fermé lundi les bureaux d'Al-Jazeera dans ce pays, quelques heures après la rupture par le royaume et quatre de ses alliés de leurs liens avec le Qatar. Reporters sans frontières (RSF) a condamné cette fermeture en affirmant que la chaîne est "la victime collatérale" de l'offensive diplomatique contre Doha.

Jugée trop favorable aux islamistes. Fondée il y a plus de 20 ans par le gouvernement du Qatar, Al-Jazeera, qui dispose de près de 80 bureaux à travers le monde et diffuse dans plusieurs langues, a été la caisse de résonance des mouvements du Printemps arabe. Mais ses détracteurs jugent sa ligne éditoriale trop favorable aux islamistes, y voyant parfois un outil au service de la diplomatie du Qatar.