La Suisse exige la libération sans condition de Béatrice Stockly enlevée au Mali

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Béatrice Stockly lors de sa première libération en 2012. © AHMED OUOBA / AFP
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avec AFP , modifié à
Les djihadistes d'Aqmi, auteurs de l'enlèvement, exigent en échange la libération de plusieurs de leurs combattants. 

La Suisse a exigé mercredi la libération "sans condition" de sa ressortissante Béatrice Stockly enlevée début janvier au Mali, et qui serait aux mains d'une branche d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Rançon ? L'agence privée mauritanienne Al-Akhbar a annoncé avoir reçu une vidéo de "l'Emirat du Sahara", une branche d'Aqmi, qui affirme avoir enlevé Béatrice Stockly à Tombouctou, le 8 janvier dernier. Un porte-parole du ministère suisse des Affaires étrangères a indiqué mercredi avoir "connaissance de la vidéo en question". "La Suisse demande la libération sans condition de la personne enlevée", a-t-il ajouté, en refusant de dire s'il y avait eu une demande de rançon.

Libération de ses combattants. D'après l'agence mauritanienne, en contrepartie de la libération de l'otage, le groupe djihadiste exige "la remise en liberté d'un certain nombre de ses combattants en prison au Mali et d'un de ses dirigeants, Abou Tourab, détenu à la CPI" (Cour pénale internationale) qui siège à La Haye.

Déjà enlevée en 2012. Béatrice Stockly, une quadragénaire qui revendique sa foi chrétienne, était très impliquée dans les actions sociales à Tombouctou, où elle avait déjà été enlevée une première fois en 2012. Grâce à une médiation burkinabè, elle avait été libérée au bout d'une dizaine de jours de captivité par le groupe djihadiste Ansar Dine, qui contrôlait alors Tombouctou. Malgré les mises en garde du gouvernement suisse, elle est retournée s'y installer en janvier 2013.