Meriam Yahia Ibrahim Ishag est enfin sortie de prison. Cette Soudanaise chrétienne de 27 ans, condamnée à mort pour apostasie en mai et dont le cas a ému en Occident, a été libérée lundi.
Elle a accouché en prison. Née d'un père musulman, Meriam Yahia Ibrahim Ishag a été condamnée à mort en vertu de la loi islamique en vigueur qui interdit les conversions. Mariée à un chrétien et déjà mère d'un garçon de 20 mois, qui avait été emprisonné avec elle, la jeune femme a également été condamnée à 100 coups de fouet pour "adultère", car selon l'interprétation soudanaise de la charia, toute union entre une musulmane et un non-musulman est considérée comme un "adultère". Douze jours après le verdict, la jeune femme, enceinte au moment de la condamnation, a accouché d'une petite fille en prison. Elle avait ensuite quitté la cellule qu'elle partageait avec d'autres femmes et a été transférée à la clinique de la prison.
Tollé en Occident. Cinq avocats spécialisés dans les droits de l'Homme s'étaient chargés de la défense de la jeune femme gratuitement. Le cas de Meriam Yahia Ibrahim Ishag a ému des leaders politiques et religieux européens, qui ont appelé à révoquer ce "verdict inhumain". Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a de son côté pressé Khartoum et la justice soudanaise de "respecter le droit fondamental de Mme Ishag à la liberté et à exercer sa religion".
Les autorités s'expliqueront mardi. Le cas de la jeune femme, qui a fait appel, était examiné depuis début juin par un comité de trois juges. Les autorités doivent expliquer mardi les raisons de sa libération.
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