La Russie sous le coup des attentats

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Le dernier bilan est de 39 morts. La presse russe parle de "fin des illusions" sur la sécurité.

Le trafic a repris dans le métro de Moscou mardi matin. Les deux stations frappées par des attentats lundi ont été nettoyées, les autorités russes tentant de tourner la page au plus vite. Mais le traumatisme demeure. Les drapeaux ont été mis en berne et les programmes de divertissement sont interdits à la radio et à la télévision.

Au total, 39 personnes ont été tuées, selon un dernier bilan actualisé mardi matin après le décès d’une jeune femme. 71 personnes restent hospitalisées, dont cinq dans un état critique. Le double attentat suicide de lundi est le plus meurtrier de ce type depuis 2004 en Russie. Il a été attribué par les autorités à deux femmes kamikazes liées à des groupes rebelles du Caucase russe.

Les terroristes "anéantis" ?

Les dirigeants russes ont réagi vigoureusement après ces attaques : le Premier ministre Vladimir Poutine a promis que les "terroristes" seraient "anéantis". Le président Dmitri Medvedev a condamné dans les mêmes termes ces actes commis selon lui par des "bêtes sauvages".

Reste que la presse russe voit dans ces attentats qui ont frappé le cœur de Moscou, jusqu’à la station de métro qui dessert le siège du FSB, l’ex-KGB, le signe de la "fin des illusions" russes sur la sécurité, selon une expression du quotidien économique Vedomosti.

"On a renforcé les lois contre les personnes accusées de terrorisme, on a changé la structure des organismes assurant la sécurité et augmenté le nombre de leurs membres, on a créé le Comité national antiterroriste. Pourtant tout ça n'a pas pu servir de garantie contre le retour des terroristes à Moscou", résume le quotidienVremia novosteï.

- Découvrez les photos prises mardi matin dans le métro de Moscou par Stéphanie Coudurier, envoyée spéciale d'Europe 1.