La mort d'un enfant israélien fait craindre un regain de tension

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avec AFP , modifié à
PROCHE-ORIENT - Un enfant israélien a été tué vendredi dans le sud d'Israël par un obus tiré de la bande de Gaza, a annoncé l'armée.

L'info. Un enfant israélien a été tué vendredi dans le sud d'Israël par un obus tiré de la bande de Gaza, a annoncé l'armée, ce qui fait craindre une intensification des combats. Il s'agit du quatrième civil tué en Israël par des tirs palestiniens depuis le début de la guerre dans l'enclave palestinienne entre le Hamas, qui contrôle Gaza, et Israël. Côté palestinien, plus de 500 enfants et adolescents ont été tués depuis le début du conflit le 8 juillet.

"Le Hamas paiera cher cette attaque". Le Premier ministre Benjamin Netanyahu n'a pas tardé à se saisir de ce drame pour hausser le ton : "Le Hamas paiera cher cette attaque. (L'armée et le renseignement) vont intensifier leurs opérations jusqu'à ce qu'ait été atteint l'objectif" de l'opération militaire lancée le 8 juillet, a martelé le chef du gouvernement selon un de ses porte-parole, Ofir Gendelman.

Israël, après avoir tenté mardi d'assassiner le chef de la branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, lui a porté un rude coup en tuant trois de ses chefs dans un raid aérien à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. En réponse, ces Brigades ont menacé de redoubler leurs tirs de roquettes, menaçant l'aéroport de Tel-Aviv et forçant Israël à reporter l'ouverture de son championnat de football, prévu samedi.

Le Hamas règle ses comptes. Un peu plus tôt dans la journée, le Hamas s'est livré à une série expéditive d'exécutions publiques de Palestiniens accusés de collaborer avec l'ennemi, au lendemain de deux opérations ciblées d'élimination de ses chefs militaires dans la bande de Gaza. Dix-huit "collaborateurs" ont été exécutés, a indiqué la télévision du Hamas. Pour que le message soit clair, au moins six de ces exécutions ont eu lieu en place publique, à la sortie de la prière.

Des hommes en uniforme des Brigades Ezzedine al-Qassam, l'aile militaire du Hamas, ont débarqué de leurs voitures six "collaborateurs" devant la mosquée al-Omari, la plus grande de Gaza, ont rapporté des témoins à l'AFP. Sous les yeux de centaines de fidèles, ils ont vidé les chargeurs de leurs armes automatiques sur eux, selon ces témoins. Onze autres "collaborateurs" ont été supprimés plus tôt près du siège de la police, et un autre encore sur une place proche, ont rapporté des témoins auprès de l'AFP.

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