La Libyenne violée a fui en Tunisie

Iman Al-Obeidy espère désoramis obtenir le statut de réfugiée politique
Iman Al-Obeidy espère désoramis obtenir le statut de réfugiée politique © REUTERS
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Assiya Hamza , modifié à
Eman Al-Obeidy avait accusé les hommes de Kadhafi de l’avoir agressée sexuellement.

Eman Al-Obeidy est désormais une femme libre. Cette Libyenne, originaire de Benghazi, avait ému le monde entier en mars dernier, en prenant à témoin les médias pour dénoncer son viol par les troupes pro-Kadhafi. La femme est parvenue à rejoindre la Tunisie jeudi avec l’aide d’un déserteur et sa famille, selon les informations de CNN.

"Je ne sais toujours pas ce que je vais faire", a précisé la jeune femme. "J’aimerais voir ma famille, bien entendu".

Le voyage a été "éprouvant" :

Eman Al-Obeidy a souligné que son voyage avait été "éprouvant". Arrêtée à plusieurs points de contrôle, la jeune femme, habillée "à la mode locale", n’a pas été inquiétée. Munie de "papiers de réfugiée", elle a été conduite à Tunis par des diplomates européens, précise la chaîne américaine.

Pour la mère d’Eman Al-Obeidy, restée en Libye, l’heure est au soulagement. "Je suis très heureuse", s’est émue Atiq Al-Obeidy, en précisant qu’elle s’était inquiétée des possibles représailles des forces loyales à Mouammar Kadhafi.

Le 26 mars, Eman Al-Obeidy, avait fait irruption à l’hôtel Rixos à Tripoli à l’heure où les journalistes prennent leur petit-déjeuner, pour raconter comment elle avait été violée et battue par plusieurs hommes.