La galaxie de Mitt Romney

Dans sa campagne, Mitt Romney s'appuie sur sa femme, Ann, pour humaniser un peu son image.
Dans sa campagne, Mitt Romney s'appuie sur sa femme, Ann, pour humaniser un peu son image. © REUTERS
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Le candidat républicain peut s’appuyer sur sa famille et sur le monde de la finance.

SON ÉQUIPE DE CAMPAGNE

403 personnes travaillent dans l’équipe de campagne de Mitt Romney, contre 901 dans celle de Barack Obama. Et tout n’est pas rose dans le "staff" républicain : Tim Pawlenty, le co-président de la campagne de Romney, par ailleurs ex-gouverneur du Minnesota, a claqué la porte en septembre pour prendre la tête d’un groupe de lobbying financier à Washington. Quant au stratège Stuart Stevens, il est la cible de critiques jusque dans son camp, qui lui attribue la mollesse de la campagne. Comme Matt Rhoades, directeur de campagne, il est issu du sérail républicain et a travaillé à la réelection de George W. Bush en 2004. Autre figure du "staff" Romney, le conseiller Bob White, fidèle parmi les fidèles, qui le suit depuis Bain Capital et qui a été de toutes ses campagnes. Mitt Romney est aussi conseillé par le très puissant Karl Rove, artisan des campagnes des Bush, père et fils, et par le vieux routier républicain Ed Gillespie.

SES PROCHES

Pour Mitt Romney, la famille est primordiale et son épouse, Ann, est son atout séduction. Blonde au large sourire, elle n’hésite pas à monter au créneau pour défendre un homme "chaleureux, aimant et patient", épousé il y a 43 ans et qui la fait "toujours rire". Les cinq fils du couple, Tagg, Craig, Matt, Ben et Josh, sont aussi mis à contribution, mais de manière plus discrète. Le candidat a peu d’amis proches, mais peut compter sur ceux rencontrés par le biais de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours (mormons), comme David Neeleman, l’ex-directeur de la compagnie aérienne JetBlue. Kem Gardner, qui lui a permis de prendre en main les Jeux olympiques de Salt Lake City, compte aussi parmi ses amis.

SES SOUTIENS MEDIATIQUES

Face aux stars qui s’engagent pour Barack Obama, les soutiens médiatiques de Mitt Romney font pâle figure. Le légendaire Clint Eastwood, venu prononcer le discours d’introduction au candidat Romney à la convention républicaine de Tampa s’est illustré par une prestation particulièrement décousue. Mitt Romney a aussi reçu le soutien de Chuck Norris et d’autres acteurs, plus connus pour leurs rôles à la télévision : Scott Baio (de la sitcom des années 70 "Happy Days") ou encore Orson Bean (de Docteur Quinn, femme médecin). Ex-soutien de Barack Obama, le producteur de Pirates des Caraïbes et du Flic de Berverly Hills, Jerry Bruckeimer, a rallié le camp républicain pour 2012. Plusieurs chanteurs de country figurent également parmi les aficionados du candidat et, de façon plus surprenante, une actrice porno, Jenna Jameson

SES RÉSEAUX

Le monde des affaires et de la finance, qu’il connaît bien puisqu’il en vient, est derrière Mitt Romney. A commencer par le parfois encombrant Donald Trump et l’ex-patron de la Banque mondiale, Robert Zoellick. Côté financier, les banques sont en première ligne. Goldman Sachs a ainsi versé près de 700.000 dollars pour soutenir la campagne de Mitt Romney. Le Crédit Suisse fait aussi partie de la liste, tout comme Bank of America, JP Morgan et Morgan Stanley. Le candidat a reçu des millions de dollars de plusieurs Super PAC, ces comités d’action politique permettant de récolter de l’argent pour favoriser une campagne électorale.

Côté idées, Mitt Romney s’appuie aussi sur les think tanks conservateurs, comme le Heritage Foundation et l’American Enterprise Institute, et sur la National Rifle Association (NRA), le groupe de lobbying pro-armes. Le candidat est aussi soutenu par le National Right to Life Committee (NRLC), l’une des plus grosses organisations anti-avortement du pays.