"La France fera tout pour les otages"

© REUTERS
  • Copié
Hélène Favier (avec Reuters) , modifié à
Alors qu'aucune rançon n'a été demandée, Luc Chatel réaffirme la détermination du gouvernement.

Les autorités françaises restent sans nouvelles des cinq Français enlevés au Niger, pour lesquels aucune revendication ou demande de rançon n'a été reçue.

Mais, "la France fera tout pour les retrouver", a martelé le porte-parole du gouvernement Luc Chatel, dimanche sur Radio J, sans préciser la stratégie envisagée à cette fin.

Les otages au Mali ?

"Nous travaillons en étroite coopération avec les autorités du Niger. Avec celles du Mali également, puisque d'après les informations dont nous disposons, les otages pourraient être là, mais nous n'avons pas de confirmation", a-t-il ajouté.

Une source proche de l'armée nigérienne a, en effet, indiqué que les ravisseurs avaient été pris en chasse mais qu'ils avaient traversé la frontière avec le Mali.

Des combats entre l'armée mauritanienne et Aqmi

En revanche, le Quai d'Orsay a assuré, samedi, que les combats qui se sont déroulés dans le désert mauritanien n'étaient pas liés à l'enlèvement des cinq Français, d'un Togolais et d'un Malgache, survenu jeudi dans le nord du Niger.

"Cette action est indépendante de l'enlèvement des employés d'Areva. Il n'y a pas de force française sur le terrain", a-t-on fait savoir. Deux sources proches des services de sécurité dans la région ont elles aussi démenti tout lien avec l'enlèvement. Dans ces attaques, douze membres d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), possible ravisseur des Français, ont été tués par l'armée mauritanienne près de la frontière malienne.

Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a déclaré vendredi que Paris soupçonnait Aqmi d'être l'auteur des enlèvements. Aqmi avait enlevé l'humanitaire français Michel Germaneau au Niger fin avril avant d'annoncer sa mort fin juillet.