La France et l'Allemagne appellent à réduire les flux de réfugiés

Après les attentats, Paris et Berlin revoient leur position sur la crise des réfugiés.
Après les attentats, Paris et Berlin revoient leur position sur la crise des réfugiés. © AFP
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La rédaction d'Europe1.fr avec AFP , modifié à
Les ministres de l'Intérieur français et allemand appellent la Commission européenne à mieux surveiller et contrôler les migrants arrivant dans l'UE.

Les ministres français et allemand de l'Intérieur se sont dits "fermement convaincus" que les flux de migrants arrivant en Europe "doivent être réduits", dans une lettre commune envoyée à la Commission européenne. "Nous rejetons très fermement toute confusion entre terroristes et migrants", affirment Bernard Cazeneuve et Thomas de Maizière, en appelant aussi à "trouver une réponse commune à la crise des réfugiés" et plaidant pour un "renforcement substantiel" du rôle et des opérations de Frontex, l'agence européenne de coordination de la surveillance des frontières.

Mieux contrôler les frontières de extérieures de l'UE. Cette lettre adressée, au premier vice-président de la Commission et au commissaire européen aux Migrations, est rendue publique alors que l'Allemagne vient d'annoncer avoir enregistré plus de 960.000 migrants depuis janvier. La crise migratoire, en Europe, s'est doublée d'une question sécuritaire après la découverte qu'au moins deux kamikazes des attentats de Paris avaient pu se mêler aux candidats à l'asile en produisant de faux passeports. Les deux ministres appellent en conséquence à renforcer le contrôle des frontières extérieures de l'UE.

Accroître le partage de données. "L'agence Frontex doit disposer d'un vivier plus important de forces opérationnelles détachées" susceptibles d'être mobilisées à tout moment. Les gardes frontières de Frontex "devraient pouvoir avoir accès aux bases de données pertinentes" de l'Union européenne et son rôle "pourrait également être élargi à la possibilité de mener des opérations sur le territoire d'un pays tiers", avec l'accord du pays concerné et de l'UE, soulignent les ministres. Les deux rappellent également leur souhait d'une "réforme ciblée du code frontières Schengen".