La dirigeante d'une ONG russe tuée en Tchétchénie

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Rédaction Europe1.fr , modifié à

Un mois après l’assassinat de la militante des droits de l’homme Natalia Estemirova, l’affaire indigne la communauté internationale.

La dirigeante de l’ONG "Sauvons la génération" – une association russe de défense des droits de l'Homme – et son mari ont été retrouvés morts mardi en Tchétchénie. Au lendemain de leur enlèvement dans les bureaux de l’ONG, ils ont été découverts criblés de balle dans le coffre de leur voiture.

Le président tchétchène, Ramzan Kadyrov, s'est dit "choqué" par le double homicide, qualifié de "cynique" et d'"inhumain". Une source proche du Kremlin, citée par les agences russes mardi soir, a dénoncé un "crime cruel et lâche".

Bernard Kouchner a fustigé la persécution "systématique" des défenseurs des droits de l'Homme en Tchétchénie. Le ministre français des Affaires étrangères a appelé à ce "que les auteurs de ces assassinats soient identifiés, arrêtés et jugés".

Cette affaire intervient moins d'un mois après l'enlèvement et l'assassinat de la militante russe des droits de l'Homme Natalia Estemirova, 50 ans, qui travaillait pour l’ONG "Mémorial" en Tchétchénie. "Mémorial" avait décidé de suspendre ses activités en Tchétchénie trois jours après.

Ce climat de terreur pourrait faire fuir les dernières ONG de Tchetchénie, comme l'explique Camille Langlade :