La Cour suprême maintient en place l'interdiction d'entrée des réfugiés aux Etats-Unis

Ce décret, examiné lundi par la Cour suprême, interdit l'entrée aux Etats-Unis aux réfugiés du monde entier pendant 120 jours.
Ce décret, examiné lundi par la Cour suprême, interdit l'entrée aux Etats-Unis aux réfugiés du monde entier pendant 120 jours. © KAREN BLEIER / AFP
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avec AFP , modifié à
Le décret, qui instaure cette interdiction, sera examiné sur le fond par les juges de la Cour suprême le 10 octobre prochain. 

La Cour suprême des Etats-Unis a maintenu en place lundi l'interdiction de territoire frappant l'ensemble des réfugiés, décrétée par le président Donald Trump.

Un revers pour 24.000 personnes. La décision de la plus haute instance judiciaire américaine est un revers pour quelque 24.000 personnes dont la demande a déjà été approuvée dans le long processus de demande d'asile, et qui attendent de pouvoir venir aux Etats-Unis. La cour d'appel fédérale de San Francisco avait estimé vendredi dernier que les réfugiés déjà approuvés n'étaient pas couverts par le décret de Donald Trump entré en vigueur en juin dernier.

"Relation valable". Ce décret, deuxième mouture après que le premier a été invalidé par la justice, interdit l'entrée aux Etats-Unis de ressortissants de six pays à majorité musulmane (Syrie, Libye, Iran, Soudan, Somalie et Yémen) pendant 90 jours, ainsi qu'aux réfugiés du monde entier pendant 120 jours. Mais il exempte quiconque pouvant justifier d'une "relation valable avec une personne ou une entité aux Etats-Unis".

La Cour de San Francisco avait estimé que l'existence de relations entre les réfugiés et les ONG américaines qui s'occupent de leur installation aux Etats-Unis entrait dans le cadre cette "relation valable". Les réfugiés sont accompagnés individuellement par ces ONG qui leur trouvent généralement un logement et les aident à apprendre l'anglais ou à trouver un travail.

Exemption pour les grands-parents et les petits-enfants. La Cour suprême a été sensible aux arguments du ministère de la Justice et a suspendu la décision de San Francisco, en attendant un examen sur le fond par les juges suprêmes, le 10 octobre. Le gouvernement a aussi formellement indiqué lundi qu'il ne contesterait pas une décision judiciaire précédente élargissant l'interprétation du décret anti-immigration, et qui a permis aux grands-parents et petits-enfants originaires des six pays musulmans visés par le décret anti-immigration de bénéficier d'une exemption, au même titre que les parents, enfants ou conjoints.