La coalition anti-EI se réunit à Washington, malgré des désaccords entre alliés

Coalition internationale
François Hollande et les leaders de la coalition internationale, réunis au ministère de la Défense, à Paris, le 25 octobre dernier. © CHARLES PLATIAU / POOL / AFP
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avec agences , modifié à
Les 68 pays qui se battent en Irak et en Syrie contre le groupe Etat islamique (EI) se réunissent mercredi à Washington

Les ministres des Affaires étrangères des 68 pays de la coalition internationale contre l'Etat islamique se réunissent mercredi à Washington afin de se mettre d'accord sur les prochaines étapes dans la lutte contre le groupe djihadiste.

Priorité de Trump. Il s'agit de la première réunion de ce genre de la coalition internationale depuis l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis en novembre dernier. Les délégués seront accueillis par le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson. Donald Trump dit vouloir faire de la lutte contre l'EI sa priorité. Il a demandé en janvier au Pentagone et aux autres organismes compétents de lui présenter un plan pour vaincre le groupe fondamentaliste sunnite. Daech a perdu du terrain en Irak, où la bataille pour la prise de Mossoul-Ouest se poursuit, et en Syrie, où trois forces distinctes, soutenues par les Etats-Unis, la Turquie et la Russie, avancent vers la "capitale" de l'EI, Raqa.

Dissensions entre alliés. Reste que la coalition est affaiblie par des désaccords entre certains pays membres sur la stratégie à suivre tant à Raqa qu'à Mossoul. Les Etats-Unis et la Turquie s'opposent sur la force qui doit conduire l'assaut final vers la "capitale" djihadiste en Syrie. La Turquie ne veut pas que les milices kurdes YPG, qu'elle considère comme un groupe "terroriste", y participent. Or, ces milices sont le fer de lance de la coalition arabo-kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS), que le Pentagone juge être les plus à même de reprendre Raqa rapidement.

L'offensive sur Mossoul, qui pourrait se conclure à l'été, crée aussi des dissensions entre alliés. La coalition doit en effet répondre à la question du futur statut des territoires libérés en Syrie : autonomie sous une forme ou une autre, ou retour dans le giron du régime syrien.