"La campagne du Brexit est basée sur une seule chose : l’immigration"

Philip Turle, rédacteur en chef adjoint du service anglophone de RFI.
Philip Turle, rédacteur en chef adjoint du service anglophone de RFI. © EUROPE 1
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T.M.
Invité d’Europe nuit, Philip Turle, rédacteur en chef adjoint du service anglophone de RFI, a fait le point avant le référendum du 23 juin au Royaume-Uni.
INTERVIEW

Le Royaume-Uni doit-il rester membre de l’Union européenne ou doit-il en sortir ? C’est la question à laquelle devront répondre les électeurs britanniques, le 23 juin prochain. À quinze jours du référendum, la campagne bat son plein outre-Manche. Selon les derniers sondages, les pro-Brexit et les partisans du maintien dans l’Europe sont au coude à coude.

"Beaucoup ne savent pas ce qu’ils vont voter". Selon ces mêmes sondages, une grande partie de l’électorat - au moins 10% - sont toujours indécis. "Une grande partie de la population a du mal à comprendre la position du parti travailliste aujourd’hui. Cela, plus les déchirements entre les ministres et le parti conservateur, il y a beaucoup de confusion et beaucoup ne savent pas ce qu’ils vont voter le 23 juin. C’est pour cette raison que David Cameron, au début, était confiant sur le fait qu’il allait gagner ce référendum haut la main. Mais plus on s’approche du vote, plus on est dans une situation d’incertitude", explique Philip Turtle, rédacteur en chef adjoint du service anglophone de RFI.

Entendu sur europe1 :
Plus on s’approche du vote, plus on est dans une situation d’incertitude.

"On ne parle presque pas des questions économiques". Selon le journaliste, "toute cette campagne est basée sur une seule chose : l’immigration. La campagne revient toujours sur cette question et on ne parle presque pas des questions économiques", observe-t-il. D’autant que la plupart des journaux britanniques sont eurosceptiques et nourrissent ce thème de l'immigration. "Ils ont une vraie influence", confirme la correspondante d’Europe 1 à Londres, qui prend pour exemple le Daily Express, qui titrait en Une, le 2 juin dernier : "Les envahisseurs : Des migrants sournois installent des tentes sur des falaises françaises en attendant des bateaux pour entrer clandestinement en Grande-Bretagne afin de rejoindre leurs camarades".