L'Ukraine rompt son cessez-le-feu

Le président ukrainien Petro Porochenko.
Le président ukrainien Petro Porochenko. © REUTERS
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avec AFP , modifié à
Le président Petro Porochenko a annoncé que l'Ukraine allait attaquer les séparatistes de l'est du pays.

L'INFO. Le cessez-le-feu décrété par Kiev il y a dix jours expirait lundi soir, il n'a pas été prorogé. L'Ukraine va attaquer les séparatistes de l'est du pays, a annoncé le président Petro Porochenko dans la nuit de lundi à mardi. "Après avoir examiné la situation, j'ai décidé, en tant que commandant en chef des forces armées, de ne pas prolonger le régime de cessez-le-feu unilatéral", a-t-il déclaré dans une adresse à la nation lue à la télévision.

Échec des Européens. Sa déclaration signait l'échec des efforts de Moscou et des Européens représentés par Berlin et Paris, qui avaient cherché lundi à le pousser à préserver le cessez-le feu. "Nous allons attaquer" les séparatistes qui contrôlent depuis plus de deux mois une grande partie des régions de Donetsk et Lougansk, a ajouté le président ukrainien, sur un ton grave et résolu.

Il a rejeté la responsabilité de cette situation sur les rebelles, sans jamais mettre en cause ni même mentionner la Russie, considérée par Kiev et l'Occident comme étant en grande partie responsable de l'agitation séparatiste. "La chance unique d'appliquer le plan de paix n'a pas été saisie. Cela est dû aux actions criminelles des combattants (séparatistes). Ils ont proclamé publiquement leur refus de soutenir le plan de paix en général et le cessez-le-feu en particulier", a expliqué Petro Porochenko.

Kiev pose ses conditions pour revenir à la paix. L'Ukraine n'abandonne pas pour autant ce plan de paix et reste prête à y revenir. "Nous sommes même prêts à revenir au régime de cessez-le-feu à tout moment. Quand nous verrons que toutes les parties s'attachent à appliquer les points essentiels de ce plan de paix", a dit Petro Porochenko, citant la libération des "otages" des séparatistes et demandant que "de l'autre côté de la frontière s'allume un feu rouge pour les saboteurs et les fournisseurs d'armes" et que la frontière elle-même soit surveillée par l'OSCE.

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