L’Italie se met à la diète

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Le pays a adopté mardi soir un plan d'austérité massif, qui s’élève à 24 milliards d'euros.

24 milliards d’euros à économiser pendant les années 2011 et 2012. Le gouvernement italien a approuvé mardi soir un plan d'austérité d’envergure afin d'assainir les finances publiques et de rassurer les marchés. Une décision lourde de sens si on compare ce plan d’austérité aux 7,2 milliards d’économies annoncées par le Royaume-Uni.

Le sous-secrétaire à la présidence du Conseil Gianni Letta, avait prévenu lundi les Italiens de l’imminence de "sacrifices très lourds, très durs que nous sommes obligés d'adopter (...) pour sauver notre pays du risque grec".

Cette cure d’amaigrissement s’impose car l’Italie pourrait être considérée comme le prochain maillon faible de la zone euro, avec l'une des dettes les plus élevées du monde, estimée à 115,8% du PIB l'an dernier. Pire, cette dernière devrait atteindre 118,4% en 2010.

Les fonctionnaires, première variable d’ajustement

Le plan d’austérité s’articule autour de plusieurs leviers, dont une baisse drastique des dépenses publiques. Les fonctionnaires vont donc payer un prix élevé, leurs salaires pourraient être gelés pendant trois ans tandis que le gel des embauches dans l'administration devrait être prolongé.

Le gouvernement va imposer par ailleurs aux différents ministères une réduction de 10% de leurs dépenses. Les collectivités locales seront aussi fortement mises à contribution, tout comme les ministres et les hauts fonctionnaires, dont les salaires seront réduits.

Taxer le capital et lutter contre la fraude

Outre ces baisses des dépenses, le gouvernement espère trouver de nouvelles recettes, mais il a promis de ne "pas toucher au portefeuille des Italiens". Rome a donc prévu un renforcement de la lutte contre l'évasion fiscale et une augmentation de la fiscalité sur les stock-options et sur les bonus.

La multiplication des plans d’austérité en Europe vous inquiète-t-elle ?