L’année du Mexique définitivement "Cassez"

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P.R. avec agences , modifié à
Les discussions entre Paris et Mexico ont échoué. L’affaire Cassez a causé son annulation.

La diplomatie a infligé un sacré coup à la culture. La mobilisation des autorités françaises en faveur de Florence Cassez ont eu raison de l’année du Mexique en France. Nicolas Sarkozy avait provoqué un tollé en voulant dédier les quelque 360 manifestations culturelles à la ressortissante française, condamnée à 60 ans de prison au Mexique. Mexico avait alors suspendu sa participation à l’événement culturel.

Le Mexique s’était ensuite dit prêt à revoir sa participation si le président français revenait sur sa décision. Les deux pays sont restés arc-boutés sur leurs positions. Mardi, le Quai d’Orsay a déclaré que les discussions pour "examiner les conditions d'une reprise de l'Année du Mexique en France" n’avaient "pas abouti".

Gâchis culturel et financier

Un blocage diplomatique dont pâtissent les responsables culturels des deux pays. Ces derniers avaient appelé à la fin d'une crise diplomatique qui représente à leurs yeux un gâchis culturel et financier, des dizaines de millions d'euros étant en jeu. Les commissaires mexicains et français doivent se rencontrer la semaine prochaine à Paris "pour prendre les mesures administratives et financières imposées par une telle situation".

Le retrait du Mexique a déjà conduit à annuler une bonne partie des manifestations. C’est en effet au pays invité d'assurer et de prendre en charge le transport des œuvres et des personnes. Un échec qui intervient alors que l'avocat mexicain de Florence Cassez a déposé un nouveau recours lundi.