L'Afrique du Sud au chevet de Mandela

A Soweto, haut lieu de la lutte anti-apartheid, les Sud-Africains suivent attentivement les nouvelles concernant l'état de santé de leur héros.
A Soweto, haut lieu de la lutte anti-apartheid, les Sud-Africains suivent attentivement les nouvelles concernant l'état de santé de leur héros. © REUTERS
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avec Emmanuel Renard, envoyé spécial en Afrique du Sud , modifié à
EN IMAGES - Avec la détérioration de l'état de santé de Madiba, le pays se prépare au pire.

Depuis deux jours, l'Afrique du Sud se prépare au pire : hospitalisé depuis 17 jours à presque 95 ans, Nelson Mandela est désormais entre la vie et la mort. Les dernières nouvelles remontent à lundi : le chef de l'Etat Jacob Zuma évoquait alors "un état toujours critique".

L'état de santé alarmant de Madiba fait, sans surprise, la une de la presse sud-africaine lue avec inquiétude, ici à Soweto :

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"L'Afrique prie" titrait également mardi matin un journal kenyan :

Sa famille est à son chevet. Winnie Madikizela-Mandela, l'ancienne compagne de lutte contre l'apartheid dont Mandela a divorcé en 1996, s'est de nouveau rendue, lundi après-midi, au Mediclinic Heart de Pretoria où Nelson Mandela est veillé jour et nuit par son épouse Graça.

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Aux abords de l'hôpital, devant les caméras du monde entier, les Sud-Africains continuent à veiller Mandela. Certains laissent aussi des mots de soutien au père de la jeune démocratie multiraciale sud-africaine.

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"Tu as bâti une nation arc en ciel, je t'aime Tata" (un surnom affectueux qui signifie 'père' NDLR) :

"Je suis jeune, j'ai encore besoin de toi", peut-on aussi lire sur un petit mot :

A Soweto, haut lieu de la lutte anti-apartheid, la plupart des Sud-Africains ont du mal à se résigner à voir la page Mandela se tourner.

"On a encore besoin de lui", a confié l'un d'eux à un journaliste :

Certains Sud-Africains, rencontrés par Europe1, estiment que les autorités s'acharnent à maintenir Mandela en vie à des fins politiques. "Tant que Mandela sera en vie, ils (les leaders de l'ANC) ne seront pas inquiétés mais s'il meurt lors ils vont perdre beaucoup d'électeurs", estime ainsi Tony alors que la présidentielle sud-africaine est prévue en avril 2014.