Depuis deux jours, l'Afrique du Sud se prépare au pire : hospitalisé depuis 17 jours à presque 95 ans, Nelson Mandela est désormais entre la vie et la mort. Les dernières nouvelles remontent à lundi : le chef de l'Etat Jacob Zuma évoquait alors "un état toujours critique".
L'état de santé alarmant de Madiba fait, sans surprise, la une de la presse sud-africaine lue avec inquiétude, ici à Soweto :
"L'Afrique prie" titrait également mardi matin un journal kenyan :
Today’s frontpage of The Daily Nation #Madibahttp://t.co/m1BsWduflY— Bertil van Vugt (@brutuz) June 25, 2013
Sa famille est à son chevet. Winnie Madikizela-Mandela, l'ancienne compagne de lutte contre l'apartheid dont Mandela a divorcé en 1996, s'est de nouveau rendue, lundi après-midi, au Mediclinic Heart de Pretoria où Nelson Mandela est veillé jour et nuit par son épouse Graça.
Aux abords de l'hôpital, devant les caméras du monde entier, les Sud-Africains continuent à veiller Mandela. Certains laissent aussi des mots de soutien au père de la jeune démocratie multiraciale sud-africaine.
"Tu as bâti une nation arc en ciel, je t'aime Tata" (un surnom affectueux qui signifie 'père' NDLR) :
"You built a rainbow nation, I love you Tata" amongst messages of love for #Madiba via @danelblaauwpic.twitter.com/9SlUQYTjSW— YOU Magazine (@YouMagazine) June 24, 2013
"Je suis jeune, j'ai encore besoin de toi", peut-on aussi lire sur un petit mot :
Wall of hospital where Nelson #Mandela is being treated in Pretoria, South Africa pic.twitter.com/Oyvo7gvqu4— Ronald Claiborne (@RonEClaiborne) June 25, 2013
A Soweto, haut lieu de la lutte anti-apartheid, la plupart des Sud-Africains ont du mal à se résigner à voir la page Mandela se tourner.
"On a encore besoin de lui", a confié l'un d'eux à un journaliste :
People at #Mandela House museum while icon remains in a critical condition. Local tells me 'we still need him' #CNNpic.twitter.com/QoNZ3hthC3— Errol Barnett (@ErrolCNN) June 24, 2013
Certains Sud-Africains, rencontrés par Europe1, estiment que les autorités s'acharnent à maintenir Mandela en vie à des fins politiques. "Tant que Mandela sera en vie, ils (les leaders de l'ANC) ne seront pas inquiétés mais s'il meurt lors ils vont perdre beaucoup d'électeurs", estime ainsi Tony alors que la présidentielle sud-africaine est prévue en avril 2014.