Kieffer : l'ADN va parler

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avec AFP , modifié à
Mardi ou mercredi, on saura si le squelette retrouvé est celui du journaliste disparu en 2004 à Abidjan.

Un squelette a été découvert vendredi dans l'ouest de la Côte d'Ivoire qui pourrait être celui du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer, disparu en 2004. La découverte a été faite "dans la région d'Issia, en présence du juge français Patrick Ramaël. Les éléments d'enquête donnent à penser qu'il pourrait s'agir du corps de Guy-André Kieffer", a indiqué une source proche du dossier.

Les résultats ADN attendus mardi ou mercredi

"Un certain nombre d'éléments laissent penser que cela pourrait être le corps de Kieffer mais il faudra attendre les résultats de tests ADN", a précisé Me Alexis Gublin, avocat de Bernard Kieffer, frère de Guy-André. Samedi, Osange Silou-Kieffer, l'épouse du journaliste franco-canadien a confié : "le juge m'a dit que les résultats arriveraient mardi ou mercredi". Elle a pécisé que les échantillons d'ADN prélevés sur le squelette étaient acheminés en France par avion. Le juge français Patrick Ramaël, qui enquête sur la disparition du journaliste porté disparu depuis le 16 avril 2004, doit rester encore une dizaine de jours en Côte d'Ivoire, où il est arrivé le 2 janvier, selon Osange Silou-Kieffer.

Disparu à Abidjan en 2004

Guy-André Kieffer, journaliste indépendant, avait disparu le 16 avril 2004 sur un parking de la capitale économique ivoirienne alors qu'il enquêtait sur des malversations, notamment dans la filière cacao, dont le pays est premier producteur mondial.

L'enquête menée en France s'est orientée vers des cercles proches du pouvoir de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, arrêté le 11 avril après une crise post-électorale de quatre mois.

Le juge Ramaël poursuit par ailleurs son enquête sur le rapt de Xavier Ghelber, un avocat parisien en mission d'audit sur la filière cacao pour le compte de l'Union européenne, brièvement enlevé par des hommes en armes le 7 novembre 2004 à l'hôtel Ivoire d'Abidjan. Son dernier déplacement remonte à novembre 2011. Il avait alors entendu en deux semaines une quinzaine d'ex-membres de la sécurité de Laurent Gbagbo.