Kenya : l'opposant annonce son retrait de la présidentielle du 26 octobre

Le chef de l'opposition retire sa candidature de la présidentielle du 26 octobre.
Le chef de l'opposition retire sa candidature de la présidentielle du 26 octobre. © MARCO LONGARI / AFP
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avec AFP
Estimant que la Commission électorale ne peut garantir le bon déroulé de l'élection présidentielle du 26 octobre, la coalition de l'opposition a décidé de retirer sa candidature. 

L'opposant kényan Raila Odinga a annoncé mardi son retrait de l'élection présidentielle du 26 octobre, organisée suite à l'invalidation en justice de la réélection du président sortant Uhuru Kenyatta lors du scrutin du 8 août. "Tenant compte des intérêts du peuple du Kenya, de la région et du monde, nous pensons que l'intérêt de tous sera mieux servi par l'abandon de la candidature présidentielle (de la coalition d'opposition, ndlr) à l'élection prévue le 26 octobre 2017", a déclaré Raila Odinga, lors d'une conférence de presse à Nairobi.

La Commission électorale épinglée. Saisie par l'opposition, la Cour suprême du Kenya avait invalidé le 1er septembre la réélection d'Uhuru Kenyatta avec 54,27% des voix, contre 44,74% à Raila Odinga, évoquant des irrégularités dans la transmission des résultats, accablant la Commission électorale (IEBC) pour sa gestion du scrutin, et ordonnant la tenue d'une nouvelle élection. L'opposition avait ensuite conditionné sa participation au nouveau scrutin, prévu le 26 octobre, à une réforme en profondeur de l'IEBC, dont l'éviction de plusieurs de ses responsables.

Une nouvelle élection ? "Nous sommes arrivés à la conclusion que l'IEBC n'a pas l'intention d'entreprendre les changements au niveau de ses opérations et de son personnel pour garantir que les 'illégalités et irrégularités' qui ont conduit à l'invalidation du scrutin du 8 août ne se reproduisent pas", a détaillé Raila Odinga. "Tout indique que l'élection prévue le 26 octobre sera pire que la précédente", a-t-il ajouté, estimant que son retrait implique que l'élection du 26 octobre doit être "annulée" et qu'un nouveau processus électoral doit être organisé à une date ultérieure.