Kampusch : "je suis vieille dans ma tête"

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- Séquestrée pendant huit ans, elle confie combien il est dur d’avoir une vie normale.

Elle est libre depuis le 23 août 2006. Mais après plus de huit ans de captivité, Natascha Kampusch a confié à Marc-Olivier Fogiel combien il est difficile de retrouver une vie normale. La jeune Autrichienne publie un livre intitulé 3.096 jours, dans lequel elle raconte ces années, qu'elle a passées enfermée chez son ravisseur Wolfgang Priklopil.

"Je ne trouve pas encore mes marques"

Si les "images du passé" ne perturbe pas son quotidien, c'est son "manque d'expérience avec la vie quotidien et avec les gens" qui pose le plus de problèmes à Natascha Kampusch. "Je ne trouve pas encore mes marques", explique-t-elle.

A 22 ans, Natascha Kampusch se sent déjà "extrêmement vieille". La jeune fille, qui a passé 8 ans en captivité, dit avoir "gagné en maturité", mais surtout se sentir "vieille, parce que je sais tant de choses que la plupart des gens ne sauront et ne vivront jamais au cours de leur vie", confie-t-elle sur Europe 1.

La jeune Autrichienne parle avec beaucoup d'émotion de son ravisseur. "J'avais de la compassion pour lui. J'avais vraiment pitié de lui, du fait qu'il avait besoin de trouver quelqu'un de plus faible que lui et qu'il avait besoin de l'opprimer", explique-t-elle. "C'était un voisin gentil, poli, un peu en retrait, quelqu'un qu'on ne remarquait pas. Et c'est pour cela que personne n'a remarqué qu'il était malade psychologiquement."

"J'étais une sorte de morceaux de viande"

Natascha Kampusch évoque également la réaction des gens après sa libération. "J'étais une sorte de morceaux de viande et chacun voulait le meilleur morceau", dit-elle. "J'ai pu me rendre compte de comment sont les gens en réalité."

"Être moi-même, rester authentique"

Aujourd’hui elle, Natascha Kampusch réfléchit à l’avenir et ce qu’elle aimerait faire. "J’ai envisagé d’étudier la psychologie pour mieux comprendre les gens, mais je ne sais pas si c’est vraiment une bonne idée", s’interroge-t-elle. "Il y a un moment je voulais être actrice aussi, mais je ne sais pas si ce serait vraiment bien pour moi de jouer le rôle d’autres personnes. Je préfère être moi-même, rester authentique", précise la jeune femme.