Jeb Bush jette l'éponge et se retire de la course à la Maison Blanche

Jeb Bush
© JIM WATSON / AFP
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C.C avec agences , modifié à
L'impatience du parti républicain face aux piètres résultats de Jeb devenait de plus en plus palpable. Ses collectes de fonds avaient aussi fortement diminué.

Jeb Bush, fils et frère d'anciens présidents, a annoncé samedi son retrait de la course à la Maison Blanche après avoir essuyé une nouvelle performance décevante aux primaires républicaines qu'il avait pourtant abordées en grand favori.

Émotion et larmes à l'annonce de son retrait. "Ce soir, je suspends ma campagne", a déclaré très ému l'ex-gouverneur de Floride, 63 ans, s'interrompant pour essuyer des larmes. Avec au départ un colossal soutien financier et la bénédiction du parti, l'ancien gouverneur de Floride (1999-2007) semblait le meilleur espoir des républicains pour reconquérir la Maison Blanche. Mais il n'a jamais décollé: ses mauvaises performances dans les débats télévisés et une campagne sans souffle lui ont valu des sondages calamiteux, confirmés dans les urnes.

Défaites cinglantes dans l'Iowa et le New Hampshire. Dans l'Iowa, premier Etat à voter aux primaires le 1er février, il était arrivé bon sixième, avec moins de 3% des voix. Dans le New Hamsphire, le 9 février, il avait obtenu une pénible quatrième place (11%), loin derrière Donald Trump, Ted Cruz et même John Kasich. Et samedi soir, en Caroline du Sud, il a subi une nouvelle défaite cinglante, étant crédité d'environ 8% des voix selon les projections des télévisions américaines, soit la quatrième place. "Je suis fier d'avoir mené une campagne pour unir le pays", a pourtant dit Jeb Bush samedi soir devant ses partisans, assurant être resté fidèle à ses idées conservatrices et ses principes.

S'appeler Bush : un héritage familial lourd à porter.Jeb avait en effet fait venir sa mère Barbara, 90 ans, extrêmement populaire chez les républicains, ainsi que son frère George W., faire campagne pour lui en Caroline du Sud. Au départ, Barbara Bush était contre cette troisième candidature d'un Bush à la présidence, après son mari George Herbert (président de 1989 à 1993), et son fils George Walker (2001-2009). Mais, a-t-elle expliqué, "j'aime mon fils et je sais que l'Amérique a besoin de lui.. Il a les mêmes valeurs que l'Amérique semble avoir perdues. Il est presque trop poli (...) et ne se vante pas comme d'autres le font", a-t-elle ajouté.

Samedi soir, Jeb Bush a tiré la leçon, conscient qu'il lui manquait le soutien nécessaire pour survivre aux prochaines primaires dont celles du "super mardi" le 1er mars où une dizaine d'Etats seront en jeu.