Japon : Minami-Sanriku rayée de la carte

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avec Sébastien Krebs , modifié à
REPORTAGE - Cette ville de 17.000 habitants a perdu la moitié de sa population dans le tsunami.

Le paysage coupe le souffle. A perte de vue, des débris jonchent le sol. Aucune maison n’a résisté au raz-de-marée. Minami-Sanriku, au Nord de l'île touchée par le tsunami, est aujourd’hui une ville en miettes. Les 17.000 habitants ont été pris par surprise par la gigantesque vague de quinze mètres de haut qui s’est abattue sur eux vendredi.

"Quand on a compris, c’était trop tard"

Désormais la boue a recouvert l’ensemble de cette cité balnéaire et les quelques barques et filets de pêche qui n’ont pas été engloutis sont accrochés au toit de l’hôpital, à des centaines de mètres de la mer.

La vague est entrée jusqu’à quatre kilomètres à l’intérieur des terres, balayant tout sur son passage. "Quand on a compris que la vague allait dépasser les dix mètres, c’était déjà trop tard", raconte une rescapée, qui a pu se réfugier sur les hauteurs. "Regardez la mairie, il y avait du monde à l’intérieur. Ca a été tellement rapide… Moi je n’ai retrouvé mon fils qu’hier, et par chance il a pu fuir vers le sud", poursuit-elle.

"Il y a beaucoup de gens qu’on ne retrouvera jamais" :

Dans les décombres, quelques sauveteurs, bien peu nombreux, tentent quelques appels pour essayer de retrouver des survivants. Mais la mer est déjà revenue plusieurs fois et les répliques incessantes du séisme font craindre un nouveau tsunami.