Japon : la "solution Tchernobyl" envisagée

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avec nos correspondants et agences , modifié à
Pour la première fois vendredi, cette option de la dernière chance a été évoquée.

Une semaine jour pour jour après le séisme qui a frappé le Japon, le pays cherche encore ses morts. Les ingénieurs japonais peinent à rétablir l'électricité à la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi et ont évoqué vendredi pour la première fois la possibilité de la recouvrir d'un sarcophage. Une solution de la dernière chance, utilisée à Tchernobyl il y a 25 ans.

16h25 : La moitié des Français résidant à Tokyo ont été évacués selon les informations d'Europe 1. Ils sont aujourd'hui 2.000 à 2.500 à demeurer dans la capitale japonaise, alors qu'ils étaient 5.000 environ avant la catastrophe qui a touché le pays.

16h17 : La note de Tepco, exploitant de Fukushima, abaissée. Les agences de notation financière Moody's et Standard & Poor's ont successivement annoncé vendredi avoir abaissé la note de la dette à long terme de la compagnie d'électricité japonaise Tokyo Electric Power (TEPCO), qui exploite les réacteurs nucléaires de Fukushima.

15h30 : Une minute de silence dimanche au Grand Prix du Qatar. Le Grand Prix du Qatar de moto, dimanche soir, sera précédé d'une minute de silence en témoignage de solidarité avec les victimes du séisme de la semaine dernière au Japon, a annoncé vendredi la Dorna, le promoteur espagnol du Championnat du monde.

15h11 : Dmitri Medvedev propose à son tour d'accueillir des Japonais en Sibérie. Le président russe a offert vendredi de soigner des victimes japonaises du séisme dans des sanatoriums ou des hôpitaux du pays, voire "si nécessaire" d'accueillir une partie de la population japonaise dans des zones dépeuplées de Sibérie et d'Extrême-Orient.

15h00 : Ruées sur les compteurs Geiger. 3.000 euros pour savoir si les salades du potager sont radioactives... Voilà le type de demandes farfelues que les vendeurs de compteurs Geiger rencontrent depuis le début de la crise au Japon. De plus en plus de Français cherchent à se procurer cet instrument qui mesure les rayonnements ionisants. Certains sont même prêts à investir 100 à 150.000 euros pour se faire construire un abri anti-atomique. "En moins d'une semaine, j'ai déjà eu trois appels", explique sur Europe 1 Jean-Louis, un chef de chantier qui n'avait pas eu de telle commande depuis 30 ans . "C'était la mode dans les années 80, avec la Guerre Froide. On a un peu l'impression de revenir en arrière. Le côté nucléaire fait toujours peur", analyse-t-il.

14h45 : Réunion de l'AIEA lundi. Le Conseil des gouverneurs de l'AIEA se réunira lundi à Vienne pour une session extraordinaire pendant laquelle le directeur-général Yukiya Amano fera un rapport sur la visite qu'il effectue au Japon de vendredi à dimanche.

14h30 : Une solution "à la Tchernobyl" pour Fukushima ? Les autorités japonaises pourraient envisager d'enfouir la centrale de Fukushima sous du sable et du béton pour empêcher la formation d'un nuage radioactif. C'est la solution qui avait été mise en oeuvre après l'explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl en 1986. Mais l'opération n'est pas facile : elle ne peut être menée dans l'immédiat et rendrait inhabitable une très large zone du pays pendant des décennies. Les autorités japonaises considèrent qu'il est encore trop tôt pour parler de mesures à long terme et leur priorité va au refroidissement des six réacteurs. Verser du sable sur du combustible en chaleur peut en effet produire théoriquement du verre et la chaleur empêcherait de poser un sarcophage durable en béton autour du site. Avant d'éventuellement installer cette structure, la centrale nucléaire resterait donc partiellement à ciel ouvert pendant des semaines, voire des mois, et continuerait de laisser échapper des particules radioactives.

14h20 : Le bilan s'alourdit encore. La police japonaise confirme désormais la mort de 6.911 personnes après le séisme et le tsunami de la semaine dernière, selon la chaîne japonaise NHK. 10.316 personnes sont encore portées disparues.

13h19 : EDF "tire des leçons". Dans une tribune publiée dans Le Monde daté de samedi, le patron d'EDF, Henri Proglio, promet de "tirer les leçons" de l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima au Japon afin de rendre ses installations "plus sûres" et "renforcer l’atout nucléaire de la France". "Pour l’heure, les Français (...) attendent de nous de la responsabilité et encore plus de transparence. Nous les leur devons. Nous les leur donnerons", assure-t-il par ailleurs.

13h10 : Chirac écrit à l'empereur Akihito. L'ancien président français, Jacques Chirac, vient d'envoyer une lettre à l'empereur japonais "pour lui exprimer son chagrin et son soutien"; indique Le Parisien. Jacques Chirac est un grand connaisseur du Japon, où il s'est déjà rendu à de nombreuses reprises, et un amateur de la culture japonaise.

13h00 : "On a tous l'intention de revenir". Thomas, un Français qui vivait dans la région de Sendai depuis deux mois, vient de rentrer en France. "On a la satisfaction de rassurer nos familles mais on a les yeux rivés sur le Japon. On essaie de s'informer parce qu'on a tous l'intention de revenir", raconte-t-il sur Europe 1. "On a vécu le retour en France comme une fuite. Nous, on avait la possibilité de partir mais on pense à tous nos collègues qui sont restés là-bas et on espère pouvoir les aider. On est inquiets pour eux", ajoute Thomas.

C'est ce qu'a déclaré le Premier ministre japonais, Naoto Kan, dans un discours télévisé. "Nous sommes dans une situation de crise qui met à l'épreuve notre peuple. Le Japon s'est reconstruit miraculeusement après la guerre. Avec la force de tous, nous allons une nouvelle fois reconstruire le pays", a-t-il dit. Il a reconnu que la centrale nucléaire accidentée de Fukushima faisait toujours face à "d'énormes difficultés", mais promis que l'Etat allait "prendre fermement" le contrôle de la situation sur place.

12h40 : "On est partis en 3 heures". Alban, un Français scolarisé au lycée français de Tokyo, a quitté la capitale japonaise dimanche dernier pour Séoul. "Dimanche matin, mon père nous a dit qu'on allait partir. On a commencé à préparer les valises et trois heures après on était à l'aéroport", raconte-t-il sur Europe 1. "Il y a beaucoup de tristesse. Partir, sans rien dire... Il y a peut-être des amis que je ne reverrai jamais, car certains ont décidé de quitter Tokyo définitivement", ajoute Alban. Le lycée français de Tokyo sera fermé au moins jusqu'au 4 avril. D'ici là, Alban restera à Séoul. Il espère pourvoir retourner à Tokyo "mais si les choses s'aggravent, on va peut-être partir en France définitivement".

12h35 : Nicolas Sarkozy s'est entretenu avec le Premier ministre japonais. Le président français a assuré Naoto Kan de "la totale solidarité de la France à l’égard du Japon" et souligné "l’entière disponibilité de la France à fournir des moyens supplémentaires", indique un communiqué. "Le président de la République a indiqué son souhait de se rendre au Japon dès que les circonstances le permettront", est-il encore écrit.

12h30 : Le prince héritier pas au mariage de Kate et William. Le gouvernement japonais a annoncé que le prince héritier Nahurito et son épouse, la princesse Masako, n'assisterait pas au mariage du prince William et de Kate Middleton le 29 avril prochain. Le couple a décidé de rester au Japon après la catastrophe que vit le pays.

12h15 : Une ballerine pour le Japon. La marque française Repetto va créer une ballerine spéciale pour venir en aide aux victimes japonaises. "Le Japon ne souhaitait pas recevoir une aide financière car ils ne veulent pas être dans la mentalité d'être assistés. Donc on a trouvé une idée originale", explique Jean-Marc Gaucher, le PDG de Repetto, sur Europe 1. La ballerine, qui ne sera vendue qu'au Japon, comportera "un motif avec un rappel du drapeau japonais à l'intérieur duquel sera écrit le mot solidarité", révèle-t-il. La marque espère récolter 200 à 250.000 euros, qu'elle reversera entièrement à des associations humanitaires.

Il reste vendredi entre 2.00 et 2.500 Français dans la capitale japonaise, selon les informations recueillies par Europe 1. Jeudi, les avions mis à disposition par l'armée française ont évacué 341 personnes de Tokyo et vendredi matin 471 Français ont quitté Osaka pour Séoul, selon les chiffres fournis par le Quai d'Orsay, qui ne tiennent pas compte des vols commerciaux. Du côté des entreprises, Air Liquide a décidé de rapatrier pour le moment uniquement les conjoints et les enfants de ses collaborateurs.

11h40 : Un titre des Black Eyed Peas dédié au Japon. Hasard du calendrier, le groupe à grand succès Black Eyed Peas a tourné le clip de sa dernière chanson au Japon, une semaine avant le séisme et le tsunami. Mis en ligne jeudi, le groupe a décidé de dédier le titre au peuple japonais. "Nos pensées et nos prières vont à tout le peuple du Japon. On vous aime", peut-on lire au début du clip. A la fin de la vidéo, les Black Eyed Peas appellent leurs fans à faire un don à la Croix-Rouge.

Regardez le clip :

11h30 : La production de l'iPad 2 menacée. Apple pourrait faire face à une pénurie de composants pour sa tablette numérique iPad 2 fabriqués au Japon, estime un rapport. La batterie et la mémoire flash y sont notamment fabriquées. "Il est possible qu'Apple ne puisse pas se fournir chez un fabricant externe qui ne soit pas japonais", peut-on lire dans le rapport. Mardi, Apple avait déjà annoncé le report du lancement de l'iPad 2 dans l'archipel.

11h10 : La Finlande déménage son ambassade. L'ambassade de Finlande au Japon va être transférée de Tokyo à Hiroshima, plus au sud du pays, a annoncé le gouvernement finlandais. Helsinki a pris cette décision en raison des risques nucléaires dans la capitale japonaise.

10h50 : Les transactions bancaires perturbées. La banque japonaise Mizuho vient d'annoncer qu'à la suite du tremblement de terre des problèmes techniques avaient touché ses distributeurs automatiques. Plus d'un million de transactions ont été perturbées, pour un montant de 700 milliards de yen (6,5 milliards d'euros). La deuxième banque du Japon a déclaré que ses distributeurs de billets et ses services sur Internet seraient désactivés jusqu'au 21 mars prochain.

10h40 : Les présidents d'universités recommandent aux étudiants et aux profs de rentrer du Japon. La Conférence des présidents d'université (CPU), qui représente les 83 université de France, "recommande vivement" aux quelque 350 étudiants et personnels enseignants et chercheurs qui sont au Japon "de rentrer en France", annonce-t-elle dans un communiqué vendredi.

10h25 : La Serbie verse 750.000 euros au Japon. Le gouvernement serbe a décidé de verser un demi-million d'euros d'aide financière au Japon et les autorités de Belgrade vont ajouter 250.000 euros. La Serbie a par ailleurs proposé aux autorités japonaises d'envoyer des unités de secours pour participer aux opérations de secours.

10h00 : L'accident des réacteurs 1, 2 et 3 relevé au niveau 5. L'agence japonaise de sûreté nucléaire a relevé vendredi la gravité de l'accident des réacteurs 1, 2 et 3 de la centrale nucléaire de Fukushima du niveau 4 à 5, sur une échelle qui en compte 7. L'accident du réacteur n°4 a quant a lui été reclassé au niveau 3.

L'Agence internationale de l'énergie atomique va mesurer le niveau de radioactivité dans la capitale japonaise dès vendredi soir pour rassurer la population de plus en plus inquiète, a annoncé le directeur de l'AIEA.

09h40 : Le groupe Renault se mobilise pour le Japon. Le constructeur automobile français, particulièrement exposé au Japon à travers son partenaire Nissan, va verser 500.000 euros à la Croix-Rouge pour venir en aide aux victimes de la catastrophe. Le groupe invite par ailleurs ses 125.000 collaborateurs à se mobiliser pour faire des dons et indique que la somme collectée auprès des employés sera abondée du même montant.

09h30 : Pour Laurence Parisot, la catastrophe au Japon "tombe très mal". "Tout ceci tombe très mal, ça se passe à un moment où l'économie mondiale commençait tout juste à repartir", a déclaré la patronne du Medef vendredi sur France 2. Il est cependant "beaucoup trop tôt" pour savoir si le séisme, le tsunami et la crise nucléaire au Japon auront un impact sur la croissance française, a-t-elle ajouté

09h15 : Nissan scanne ses véhicules à la recherche de radioactivité. Le constructeur automobile japonais Nissan a annoncé qu'il avait commencé à rechercher des traces de radioactivité sur ses véhicules fabriqués au Japon, rapporte CNN. L'entreprise assure qu'il n'y a aucun risque de contamination mais l'inquiétude des consommateurs l'a poussée à entreprendre ces tests. Nissan a suspendu sa production de voitures après que ses usines ont été endommagées par le séisme.

08h50 : Sandra Bullock donne 1 million de dollars. Les stars américaines continuent leur mouvement de solidarité envers le Japon. L'actrice américaine Sandra Bullock a ainsi fait un don d'un million de dollars à la Croix-Rouge américaine, rapporte la chaîne américaine CNN. C'est le don le plus important annoncé jusqu'à présent, précise la chaîne.

08h40 : Situation "grave et sérieuse" à Fukushima. Le directeur général de l'Agence internationale l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, a jugé vendredi la situation à la centrale nucléaire de Fukukshima-Daiichi était "grave et sérieuse". Le diplomate japonais, qui a quitté Vienne (où se trouve le siège de l'AIEA, ndlr) pour se rendre au Japon, a renoncé à aller sur le site en raison des radiations.

L'agence japonaise de sûreté nucléaire a annoncé que le niveau de radioactivité à Fukushima-Daiichi était en légère baisse après l'intervention des camions à eau jeudi. La radioactivité à la porte ouest de la centrale était de 271 microsiverts par heures (soit 38 microsiverts de moins qu'avant les injections d'eau dans le réacteur 3), a indiqué l'agence.

08h00 : "L'absence de mauvaise nouvelle redonne de l'espoir". La centrale de Fukushima n'a pas connu d'incident vendredi, une bonne nouvelle pour les Japonais qui redoutent toujours une aggravation de la situation, raconte Aviva Fried, la correspondante d'Europe 1 au Japon.

07h50 : Les rejets nucléaires modélisés. Découvrez une modélisation vidéo des rejets radioactifs émis par les réacteurs endommagés de la centrale nucléaire de Fukushima réalisée par l'IRSN.

Le nombre de morts après le séisme du 11 mars dernier a dépassé celui de Kobe. En 1995, un tremblement de terre dans l'ouest du Japon avait fait 6.434 alors que le bilan humain du séisme de la semaine dernière a déjà fait 6.539. Ce chiffre pourrait encore augmenter car le nombre de disparus identifiés s'établit à 10.354, avec peu d'espoir de retrouver de nouveaux survivants, indique la police.

7h00 : Une minute de silence, une semaine après le séisme. Les secouristes japonais ont observé une minute de silence vendredi à 14h46, heure locale, en mémoire des victimes du séisme et du tsunami qui ont frappé le pays, il y a exactement à la même heure.

06h16 : Les opérations de refroidissement reprennent autour du réacteur 3. Les autorités japonaises ont relancé à la mi-journée (heure locale) les opérations destinées à refroidir le combustible du réacteur n°3 de la centrale de Fukushima. Au moins sept camions citernes de l'armée japonaise, équipés de canons à eau, se relaient pour déverser des tonnes d'eau.

Alors que de la fumée continue de s'échapper des réacteurs 2,3 et 4 de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi endommagée par le séisme du 11 mars, l'opérateur Tepco a annoncé qu'il prévoyait de rétablir dans la matinée l'électricité dans les réacteurs n°1 et n°2 et dans les réacteurs n°3 et n°4 d'ici la fin de la journée. Le but est de rétablir le courant afin de remettre en activité le système de refroidissement des réacteurs.

3h30 : Les condoléances du prince William. Le prince William, en visite en Nouvelle-Zélande, a présenté ses condoléances aux victimes du séisme et du tsunami qui ont frappé le Japon la semaine dernière. La Nouvelle-Zélande elle-même avait été frappée par un tremblement de terre le 22 février.

01h30 : Le G7 d'accord pour intervenir contre la flambée du yen. Les grands argentiers du G7 ont décidé dans la nuit de jeudi à vendredi de mener une action "concertée" sur le marché des changes face à la flambée de la monnaie japonaise qui pourrait compliquer la reconstruction du pays. Immédiatement après l'annonce de cette décision, le dollar est repassé au dessus des 80 yens à Tokyo, au lendemain d'un plus bas historique à 76,36 yens.

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