James Foley : l'ONU dénonce un "meurtre lâche et haineux"

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avec AFP
Le Conseil de sécurité de l'ONU demande aussi la libération de tous les autres otages détenus par des groupes islamistes.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a fermement condamné vendredi le "meurtre lâche et haineux" du journaliste américain James Foley par les jihadistes de l'Etat islamique, et demandé la libération de tous les autres otages détenus par des groupes islamistes.

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 Un "crime abominable"."Les membres du Conseil condamnent fermement le meurtre lâche et haineux de James Foley" par l'Etat islamique (EI), ont écrit dans une déclaration unanime les quinze membres du Conseil. Mercredi, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait lui parlé de "crime abominable".

Du "terrorisme". Le Conseil a également appelé à la libération "immédiate et sans conditions" de "tous les otages aux mains de l'EI, d'al-Nosra et d'autres individus, groupes et entités associés à Al-Qaïda". "Les membres du Conseil soulignent la nécessité de traduire en justice les auteurs de ces actes répréhensibles de terrorisme", précise encore cette déclaration, qui appelle tous les pays à coopérer avec les Etats-Unis dans cet objectif.

Le meurtre de James Foley "démontre une fois encore la brutalité de l'État islamique en Irak et au Levant" (qui s'est rebaptisé Etat islamique) a ajouté le Conseil, en dénonçant "l'intolérance, la violence et la haine" du groupe qui a proclamé un califat, à cheval sur la Syrie et l'Irak.

James Foley, 40 ans, qui avait disparu en Syrie en novembre 2012, a été égorgé par un jihadiste de l'EI, et son exécution filmée, a été postée sur internet mardi, suscitant une vague d'indignation dans le monde.

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Une attaque  terroriste pour les Etats-Unis. Cette exécution représente "une attaque terroriste" contre les Etats-Unis, a estimé vendredi la Maison Blanche, soulignant que Washington examinait différentes options pour répondre à ce "meurtre barbare". "Quand vous voyez quelqu'un tué de façon aussi horrible, cela représente une attaque terroriste contre notre pays", a affirmé Ben Rhodes, conseiller adjoint à la sécurité nationale lors d'un point de presse.

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Interrogé sur d'éventuelles frappes aériennes américaines en Syrie, Ben Rhodes n'a pas exclu cette possibilité tout en soulignant qu'aucune "option militaire spécifique" n'avait été présentée à ce stade au président Barack Obama au-delà des missions menées actuellement dans le nord en Irak.